mardi 13 septembre 2016

Et apprendre encore

Et bien.

Finalement.

Il ne me manquera pas du tout.

C’est tellement trop que c’est presque drôle pour vrai.

Intéressant aussi.

Comme quoi, on apprend toujours dans la vie.

(…)

Il a toujours eu d’autres filles en même temps que moi.

Depuis le début.

Deux autres filles avec qui il a commencé à parler le même jour que moi sur internet.

Et qu’il a rencontré par la suite.

Et qu’il a gardé en banque au début en les voyant de temps en temps.

Puis, la fin de semaine qu’il était parti seul soit disant pour accompagner son ami qui vivait un sale moment, c’était pour en voir une.

Ensuite je ne sais pas trop.

Je crois qu’il a arrêté ou pas, mais ça n’a pas vraiment d’importance.

Puis, pendant mon voyage en Bolivie.
Au début avec une ancienne copine et vers la fin avec la russe, au chalet.

Puis, pendant mon voyage en France, avec la même russe, chez lui.

Et que même en m’ayant avoué cette dernière fois, ce n’était même pas la vérité qu'il me disait.
C'est sans doute dans toute cette histoire ce que je trouve le plus laid.
De faire semblant de dire la vérité.

Comme il avait commencé dans le mensonge, il a continué.

Ne pouvant plus reculer.

Un beau trop de cul.

(…)

Parait qu’il était tout de même sincère dans tout ce qu’il me disait.

Son envie de moi, de nous, d’un avenir ensemble, de projets, de rêves, de construire.

Qu’il y croyait pareil.

Qu’il m’a aimé.

Je suis partie à rire.

Il aurait continué sans trop de vergognes d’ailleurs.
Jusqu'à temps que ça ne fonctionne plus.

Mais, il a rencontré une fille, mardi dernier.

Un rendez-vous pour prendre un verre avec une amie de son secondaire.
Il y est allé après être venu souper chez moi et quittant avec le prétexte de devoir aller porter des choses dans le nord. 
En me disant qu’il allait sans doute revenir dormir avec moi.

Coup de foudre instantanée.

Baise le soir même, dans mes affaires, au chalet.

En m’envoyant pareil des mots d’amour le soir, en me disant qu’il était crevé et qu’il se couchait, en m’appelant qu’il viendrait peut-être me rejoindre s’il se levait assez tôt.

Il m’a encore écrit le matin, tout feu tout flamme de me retrouver le soir.
En me disant qu’il était parti tôt pour espérer venir se glisser dans mon lit une petite demi-heure mais qu’il y avait trop de trafic, photo de trafic à l’appui.

Pic-nic le soir même sur le bord de l’eau, bain ensemble avec chandelles, sexe intense toute la nuit dans le genre retrouvailles suite à cette première nuit que nous ne passions pas ensemble depuis 20 jours.

Il était en feu.

Voulait s’imbriquer en moi.
Ses mains ne se pouvant plus de me serrer contre lui.

Idem pour les deux autres nuits qui ont suivi.

Bien que je sentais un truc sans être capable de mettre le doigt dessus.

Et lui si rassurant devant mes questionnements.
Amoureux devant mes amis lors de ma soirée de fête.
Me disant encore ce que nous allions pouvoir faire durant l'hiver dans le nord.

Jusqu’au samedi, où il est allé réfléchir au chalet, seul.

(...)

Il s’est décidé à tout me dire, parce qu’il veut tout lui dire, à elle.

Celle qui lui ressemble dans le genre fille de char et du nord, avec qui il va partir travailler dans la construction dès qu’il aura ses cartes dans deux semaines, pour aller gagner des tas de sous, genre 100 000$ par année.

Son idée à elle.

J’ai ri encore.

Il m’a tout raconté.

Ses dettes importantes sur sa carte de crédit, le gars qui le poursuit pour vice caché lors de la vente de sa moto, les filles qu’il a datées, ses amis qui le savent bien, son aspect égoïste et manipulateur, le fait qu’il est à la gorge paye par paye.

Il m’a tout raconté.

Pour se libérer, en espérant se sentir mieux.

Pense pas que ce fut le cas vraiment le cas.

Il m’a tout raconté.

Pour espérer partir sur des bonnes bases

Avec LA bonne qu’il vient de rencontrer mardi.

Celle qui le fera changer.

Qui le fera redevenir ce qu’il était avant d’être un salaud.

J’ai ri pour vrai.

Je l’ai regardé froidement dans les yeux en lui disant qu’il était vraiment un trou de cul.

Qu'il avait eu en prime une relation non-protégée avec la dernière fille et que ça, franchement, c'était encore plus que dégeux de sa part.

Qu'il avait 16 ans de comportement maladif.

Qu'il allait finir seul comme un gros colon ou avec une fille qu'il aura solidement baratiné. 

Que je n'étais pas certaine qu'il réalisait ce que ça faisait vraiment, tout ça, à un autre être humain.

Que j’avais pitié de lui et de sa vie de paumé, que je ne m’en faisais même pas pour lui par contre car des gars comme lui dorment tout de même sur leurs deux oreilles.

Il m’a demandé de me serrer dans ses bras une dernière fois.

M’a donné un baiser sur le front.

Je l’ai regardé dans les yeux en lui disant qu’il était tout de même un beau salaud.

Il m’a dit oui.

Suis allée rejoindre ma voiture sans me retourner.

Fin de l’histoire.

 (…)

C’est un malade au fait.

Qui ment vraiment bien pour vrai.
Avec cette intensité amoureuse.

J’ai relu nos échanges.

Pour voir si j’avais été si naïve de croire autant.

Dur de ne pas embarquer.
Dans cette progression.

Il était tout là, enfin, semblait tellement l’être.

Les multiples « je t’aime mon amour » qu’il m’envoyait plusieurs fois par jour, qu’il me disait encore plus en vrai. 
Compulsivement, tout le temps.

Les « je t’aime d’un amour vrai et sincère comme je n’ai jamais aimé personne », les « je me vois avec toi longtemps », les « notre amour est vrai et sincère, même une coche au-dessus de l’amour », les « je vais prendre soin de toi », les « tu m’habites comme jamais ».

Bref.

La sauce au maximum.

(...)

Je lui en veux d’en avoir mis autant…même s’il m’a dit qu’il y croyait à chaque fois qu’il le disait ou l’écrivait…jusqu’à son coup de foudre de mardi.

Je lui en veux car ce n'était même pas nécessaire de m'en dire le quart du quart pour baiser avec moi. Que je n'en demandais pas tant. Qu'il m'a amené à finir par rêver de lui, de nous...presque malgré moi, à la force de ses mots.

Je lui en veux pour les autres hommes qui suivront et qui devront pédaler doublement fort pour me convaincre qu’ils ne sont pas des menteurs.

Je lui en veux parce que je suis une gentille pour vrai qui n’avait pas à tomber sur un gars comme lui.

Je lui en veux de me faire sentir naïve et un peu conne.

Je lui en veux de me faire écrire une si laide fin.

Je lui en veux de me rendre cette histoire moche avec un arrière gout dans la bouche et de balayer d’un coup tout ce qu’il y a eu de beau sous toute cette merde.

Je lui en veux de me donner cette envie de me laver dans de l’eau de javel, le corps, le cœur et l’âme.

Je lui en veux de me faire repasser des tests que j'ai déjà fait en juin.

Je ne le déteste même pas.

Ce serait trop lui donner.
Ce serait trop lui offrir.

J’ai plus de pitié pour lui qu’autre chose.
Presque de la compassion devant un si gros tas de bouette.

Je sais aussi qu’il va rester un salaud.

Que cela va le rattraper.

Ou pas.

Les salauds s’en tirant toujours relativement bien.

Malheureusement.

3 commentaires:

  1. Ichhh... tellement... surprenant. J'étais restée accrochée à ses problèmes érectiles dont tu ne parlais plus depuis un bon moment. Je le pensais "guéri" par la relation amoureuse confiante et sécurisante qu'il vivait avec toi. Et puis j'étais impressionnée par son ouverture d'esprit alors qu'il te savait avec un Français plus jeune et plus beau (tu as déjà laissé sous- entendre avec tact qu'il n'était pas si tant esthétique, pas grave, tu l'aimais et tu n'es pas superficielle). Mais là, que le type se tape des doncelles en cachette alors qu'il aurait pu le faire ouvertement, c'est pour le moins surprenant. Tu n'as pas vu venir la chose et ma foi! moi non plus en tant que lectrice assidue.

    Ce qui est bien, c'est que comme il a le rôle du vilain, il n'y aura pas d'ambivalence. Tu pourras le mépriser à souhait et l'oublier rapidement. Du moins, je suppose.

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  2. Pour vrai...c'est exactement ça.

    Aucun manque de lui...le gars que j'aimais n'existe pas.

    Il n'avait pas tant de choses pour lui...pas très beau, un peu gros, pas en forme, pas très cultivé, pas très prévenant, brouillon et déficit d'attention, pas une cenne, pas capable de cuisiner, des amis un peu cons, pas lu un livre de sa vie, une mère qu'il ne voit plus, un peu gratteux, un peu du genre à profiter des repas gratuits et à ne pas finir ce qu'il commence.
    Mais il avait ses mots et ses mains qui touchaient tout le temps. Cette façon de me faire sentir belle et aimée et désirée...d'écouter aussi souvent...de verbaliser son amour et son désir, de caresser, de lécher et d'entourer tout le temps de texto, de liens, de promesses.
    Comme tout cela est relativement du vent et repose sur bien des mensonges.
    Ben, il ne reste pas grand chose à aimer finalement.

    Je le voyais me parler et je le trouvais pathétique.

    Il avait toujours des problèmes érectiles.
    Beaucoup mieux depuis mon retour, depuis qu'il mangeait mieux (mes lunchs et mes soupers), depuis qu'il avait décidé de se remettre en forme pour être plus beau pour moi (ce qu'il me disait...hahaha), depuis qu'il assumait certains fantasmes aussi et qu'il se sentait bien.
    Il m'a dit hier donner du mauvais sexe aux filles parce que la plupart du temps il bandait mou.
    Débandait souvent en plein milieu, venait souvent pareil et même plusieurs fois mais souvent en devant rentrer son sexe avec sa main au début ou se masturber.
    Avec moi ça allait bien.
    Pour la première fois de sa vie il avait jouit plusieurs fois avec des fellations...puis avait des erections convainquantes.

    Parait que je lui ai donné le meilleur sexe ever...et ça, je le crois pour vrai! ;P

    Parait que je vais lui manquer surtout le dodo avec moi, pas juste le sexe.

    Le pire...c'est que je le sais. ;D

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  3. Il avait aussi cette ouverture pour vrai.
    Dans la sexualité débridée et des fantasmes possible avec lui.
    Et des possibles le fun aussi...un aspect bohème et fou que j'aimais bien.
    Une simplicité aussi.
    Un plaisir à découvrir des choses, à essayer.
    Une complicité évidente au lit.
    Des projets qui m'amenait ailleurs et qui me tentait vraiment.

    On est allé en camping en fin de semaine dernière.
    Avons fait du fat bike, nous sommes baignés nus dans un lac, avons fait l'amour sous la tente longtemps, simplement.
    Sans convention, sans limite.
    C'était bien pour vrai.

    Tout de même, je dois le dire.

    On va recommencer qu'il me disait.
    Le lendemain il allait à une date.

    Je lui ai dit aussi que je comprenais mal ces mensonges.
    Moi qui lui avait dit d'emblée que je voyais un autre gars.
    Me semble que si quelqu'un aurait pu comprendre c'est bien moi.

    Parait que j'aurais pû être la bonne s'il avait choisi la vérité dès le début.

    Je suis chanceuse que ça n'ai duré que 6 mois.
    Chanceuse qu'une autre m'en débarrasse.

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