jeudi 26 mai 2016

Ce l'est devenu

Et, ce l’est devenu.

Simple.

Après une semaine de shift de nuit.

Une semaine à ne se voir qu’à l’horizontal.

Quand toutes les autres cases de nos horaires étaient pleines.

Qu'on les remplissait en premier, sans s'y inclure.

Une semaine un peu plate.

Et puis ce flou artistique.

Sur ce nous qui ne s’assumait pas vraiment.

Qui se refusait.

Ça m’allait zéro finalement.

On s’est couché un soir.

On n’a pas dormi.

On a parlé.

On a fait l’amour.
Comme toujours.

Au matin.

Je quittais.

Je le quittais.

Parce que ça allait faire mal sinon.

De n'être que la fille qui passe.

Qu’il ne soit que le gars qui passe.

Fait que.

Suis devenue sa blonde.
Il est devenu mon chum.
Ce géant.
Ce wookie.

Officiellement.
Et même si c'est juste des mots, juste un concept et qu'on y place ce qu'on y veut bien.

Tout de même.

Ceci n'expliquant peut-être pas entièrement cela.

Mais.

Depuis ce temps.

C’est simple.


Ce n'est jamais si simple

Cette envie que tu me fasses l’amour quand je pense à tes mains et tes bras.
Parce que, les voir sur mes hanches, les sentir me prendre et me saisir.
Ça m’excite.

Puis.

Voir tes yeux aussi et ta bouche pendant que tu me pénètres

T’entendre aimer.
M’aimer.

Ça aussi c’est bon.

Cette envie puissante de toi en moi.
Profondément.
Fermement.

Me sentir soumise à ton mouvement.
À ton rythme.

J’ai envie souvent.
J’ai envie beaucoup.

Et.
Ça me manque.

(...)

C’est un peu étrange.

Le quart de nuit.

Il manque un trois quarts qui n’existe pas dans notre relation.

C’est sans doute ça qui fait en sorte que, finalement, nous ne sommes pas un couple.

Que je ne suis pas ta blonde.
Que tu n’es pas mon chum.

Suis la fille qui dort dans ton lit.
T’es le gars qui me réchauffe la nuit.

On est le nous qui s’emboite l’un dans l’autre.
Quand ça adonne.
Quand on a rien d’autres dans notre horaire.

Cette impression de passer après tout.
Dans ce qui reste.

(...)

Des vies parallèles.
En marge l’une de l’autre.
Qui se recoupent peu.
Ou le temps d’un déjeuner au coin d’une table.
Avant une fuite vers un ailleurs.

On ne se laisse pas de place.
Pour exister dans la vie de l’autre.
D’un coup que ça ferait mal.
De se remplir trop vite.

Je ne demande rien.
Mais je veux tout.

Des projets et des rêves.
Qui ne verront sans doute jamais le jour.

C’est ma peur.

Qu’on se lassera avant de se construire des souvenirs.
Qu’on s’étiole dans ce peu de croisement.

Moi, du moins.
Vais me lasser.

Je le sais.

Je me connais.

Je vais  m’enfuir.

Avant de m’éteindre.

mardi 17 mai 2016

Laisser tomber la chemise

La nuit dernière.

Je me suis surprise à le masser, seins nus.

Je ne m’en suis même pas rendu compte.

Ou je n'ai pas vraiment fait attention.

Que j’étais seins nus.

C’est lui qui me l'a fait remarquer.

"Je suis vraiment content que tu n'aies rien mis sur toi" à lui de me dire.

J’ai souri.

C’est le premier gars à m’avoir fermement empêché de couvrir mes seins avec mes mains.

Pas juste demandé, pas juste exprimé qu’il aimerait voir mes seins mais que si je ne voulais pas c'était correct et qu'il respectait ma pudeur, ma sensibilité, ma fragilité ou autres commentaires vraiment adéquats du genre…

Non.

Un jour.

Pendant que j'étais en train de le chevaucher.
En couvrant mes seins de mes deux mains.

Parce qu'il faisait pleine lumière.
Parce que je ne trouve pas ça tant joli, mes seins qui se baladent.

Il l'a dit.

Fermement.
Très.

Un genre de « criss lâche tes seins ».
Suivi d'un  "je veux les voir, sont beaux".

A rajouté, s'il te plait.
Ou peut-être pas.

Et.

C’est tellement de ça que j’avais besoin.

Ce fermement.

(...)

Je ne pense pas qu'il réalisait.

À ce moment là.

En disant ça, comme ça.

Qu’il m’attachait dans son lit pour un petit bout.

Parce que, lui, je le crois.

lundi 9 mai 2016

De l'art de faire chier.

Je me suis pognée solide.

Avec l’ami français de Sébastien.

Celui qui textait avec moi.

Comme approche éventuelle à un développement coquin, pour cet été.

Quand, entre autre, il a commencé à parler de québécoiseries pour définir certains de mes mots.

Après une blague sur la poutine (soupir).

Lui qui n’a jamais mis les pieds ici.

Hautain et prétentieux comme certains Français peuvent avoir le secret.

Le gars qui a inventé l’eau tiède et qui va me faire l'honneur de partager la recette avec moi.

Tout de lui me tapait sur les nerfs.

L'épilation totale de son corps au laser.
Ses commentaires et sa vision de son voyage en Chine.
Sa vision du sexe.
Les photos qu'ils m'envoyaient.
Son admiration pour son maitre, disciple de Jackie Chan, sur les traces de qui il marchait
Même son utilisation du mot conchié me faisait lever les sourcils.

Fouillez-moi pourquoi, mais.
Il me tapait sur le système solide.

Bref.

Me suis hérissée.

Suis devenue tigresse.

Baveuse.

Comme je peux l’être quand on me chatouille trop.
Et qu'on semble attaquer ma québécitude.

Puis, franchement, j’ai d’autres chats à fouetter.
Et des envies de perdre mon temps ailleurs.

Parait que ça l'a déçu.
Que je sois si péremptoire et pleine de jugement.

Comme sa perception de moi m'importait peu.

Lui ai répondu que je m’en fichais éperdument, de sa déception.
J'ai failli dire que je m'en calissais, mais j'ai eu peur d'être mal comprise! 


Fin abrupte des techniques d’approche.


On trouvera bien autre chose pour se divertir au mois d’aout!

;)

Comme du pain blanc, cette tranche de.

Samedi.

Nous sommes allés prendre l’apéro chez une copine.

Celle qui a le chalet au bord du lac.

C’était bien.

Simple.

Mes copines ne jugent les hommes de ma vie qu’à l’auge du bonheur qu’ils me procurent.

Et, de la gentillesse qu’ils me démontrent.

Le reste, elles s’en fichent bien.

Je fais la même chose pour les hommes qui les accompagnent.

Mais.

J’ai senti le clash.

Un peu.

J’ai souri.

Mon géant, gars de char, un peu pataud, me fait sourire souvent.

Il est attendrissant pour vrai.

Debout....

...couché?

Il est redoutable.

(…)

Sur le retour.

Vers minuit.

Il s’est arrêté sur le bord de la route, dans une clairière.

Avec ce trop plein d’envie de me faire l’amour.

La « sieste » de l’après-midi n’ayant pas été suffisante.

Puis, je lui faisais tout de même une fellation pendant qu’il conduisait.

Sur des routes de couleuvre.

C’était limite répréhensible.

On est passé derrière les rideaux.

Sur les coussins et les couvertures qui peuplent l'arrière du Délica.

Pour du sexe sale, comme on dit.

Très sale.

Tellement que mon corps prendra deux jours à s’en remettre.

Et encore.

Me reste quelques souvenirs au creux des reins.
Quelques marques sur les fesses.

On devait aller rejoindre des amis à lui.
Pour une fin de party.

On a préféré rester dormir dans la van.

La porte ouverte pour avoir du frais.

Le bruit de la pluie sur le toit.

Le bruit de la foret qui entoure.

On s’est écroulé.

Repu.

Plein l’un de l’autre.

Heureux pour vrai d'être là.
Sur le bord de cette route.
Au chaud dans nos bras.
Dans cette improvisation qui nous ressemble.

Il s’est rhabillé au petit matin.

S’est mis au volant.


« Reste couchée, ma belle.

Je vais nous ramener au chalet et on continuera à dormir là-bas. »

On a refait l’amour paresseusement, en arrivant.

Pour se rendormir ensuite tout l'avant-midi.

jeudi 5 mai 2016

Depuis 10 jours

Nous dormons toutes les nuits ensemble depuis 10 jours.

Depuis l’épisode de son ami à l’hôpital et de sa nuit sans moi.

Toutes les nuits.

Il m’enrobe comme j’ai rarement été enrobée.

Au fait, il a neutralisé sous ses grandes pattes, le hamster qui encombre constamment ma tête.

Avec sa présence et ses mots.

Il a écrasé la bête.

Je le sens.

Sincère, vrai, amoureux.

Bien surtout.

Heureux d’avoir croisé ma route.

Je le suis aussi.

Bien, sincère, vrai, amoureuse

Heureuse d’avoir croisé sa route.

Je ne sais toujours pas pourquoi et à quoi ça tient.

Je ne sais surtout pas si ça va tenir bien longtemps.

Je suis consciente de tout ce qui pourra éventuellement ne pas aller.

Lucide de mes besoins aussi.

Des fosses, des crevasses, des manques à combler autrement.
Qui viendront.
Inévitablement.

Je sais qu’un jour je vais avoir besoin de plus.

Mais.

Ce n'est pas très important.

De le savoir.

Pour le moment.

Il me fait du bien.

Beaucoup.

(…)

On ne fait pas grand-chose outre que de faire l’amour toutes les nuits et tous les matins, de se coller, de se serrer le plus fort possible, de se texter dans le jour, de rêver à des choses que l’on aimerait faire ensemble, de se raconter des histoires.

Je lui fais ses lunchs.

Il m’appelle son amour.

Je l’appelle chéri.

Il trouve ça beau.

On a passé une nuit dans son camion parce qu’on voulait vérifier notre installation pour y passer une fin de semaine.

On y a gelé car on voulait absolument rester nu et qu’il devait faire pas loin de zéro degré dehors.

Suis zéro princesse, il est zéro précieux.

On s’est trouvé drôle.

On a fait de la moto aussi.

Sur la route 11 vers le Mont Tremblant.

Juste pour aller manger la première crème glacée de la saison.

« Des bras par devant, des bras par derrière.
Son bras dans mon cou.
Ma main sur ses jambes ».


On regarde des films chez lui aussi.


Nus, naturellement, sur son lit, en se caressant.

Il doit passer des heures ses mains sur mes seins.

Sont aimantés, il parait, mes seins.

Dans ses bras, dans ses yeux.

Je suis une princesse.

Magnifique.

(…)

Hier.

Il m’a prise par en arrière.

Couchée à plat ventre sur son lit.

Il était derrière moi.

Pendant qu’il me pénétrait vigoureusement, un de ses bras gigantesque passait par-dessus mon épaule pour me prendre un sein.

L’autre me tenait les cheveux en agrippant ma nuque.

Il me bougeait ainsi en lui.

Il imposait un mouvement.

Sa bouche contre moi.

Je l’entendais aimer ça.

Dans l’oreille, il m’a dit « je vais venir babe ».

Et il a jouit longuement.

Sur le dos ensuite.

Me suis retournée.

Il reprenait son souffle.

J’ai ramassé son sperme avec mes doigts.

Celui en moi.

Me suis caressée avec.

J’ai jouit, dans sa bouche, pendant qu’il m’embrassait.

On a ensuite passé la nuit à se respirer.

...

D’y repenser, ça m’excite encore.

(…)

Il sait naturellement pour Sébastien et moi.

Comme Sébastien sait pour lui et moi.

Depuis le premier jour.

Il a envie de me faire l’amour à mon retour de Bolivie.

D’aller ensuite me conduire pour mon départ vers la  France.

De revenir me chercher ensuite.

Il a envie de me laisser vivre.

Libre.

Peut-être parce qu’il sent que c’est la seule façon de m’attacher, un peu.