jeudi 31 mars 2016

Cette envie de courir vite et loin

Je pense m'enfuir.

Quitter avant que ce ne soit trop tard.
Partir avant que ça fasse mal.
Partir avant que je n’éclate entre l’étau de ses mains.
Partir avant lui.

Je n'ai pas envie des affres d'une relation à cheval entre l'amour et l'amant.
Je ne sais pas comment me dévoiler sans aimer totalement.
Comment être à nu sans partager intensément.
Je n'arrive pas à m'offrir à moitié.

Je ne sais pas comment être dedans sans y être.
Je ne sais pas comment gérer les interstices entre les cases.
Je ne sais pas comment ne pas tout vouloir.
Je ne sais pas comment ne pas tout donner.

Je ne sais pas comment n'offrir que le cul de la fermière sans y inclure le beurre.
Je ne sais pas comment ne prendre que le cul du fermier sans vouloir aussi son beurre.

Pas envie de me poser toutes les questions.
Sans réponse.
Pas envie de douter.
Encore.
Pas envie d'aimer.
Une autre fois.

Point.

Parce que, nécessairement, ça va faire souffrir.
Lui ou moi.
Moi ou lui.
Nous.
Très certainement.

L’amour ça me fragilise.
Ça fait spinner ma tête.
Sans trier les couleurs.
Loin du cycle délicat.
Elle en brasse du chiffon, en amour, la Madame Blancheville.

Puis.

J’ai tellement l’amour facile.
Même pour des gars pas mon genre.

Suis capable d’aimer solide un pas mon genre pantoute.
Juste parce que ses yeux sur moi sont lumineux.
Et, qu'il me serre très fort contre lui, la nuit.

C’est bête de même.

Et.

Quand c’est fait.
Quand je suis prise au piège de mes sentiments.
Suis le genre à y rester un méchant bout de temps.

Même si la relation ne me va pas.

Je quitte rarement un homme qui m’aime.

D’un coup que ça lui ferait de la peine.

L'amour, c'est un peu de la marde.
Pour vrai.

(...)

Je n'ai pas envie que le géant m'apprivoise.

Parce que, quand il va crisser son camp, les arbres de la foret qui me rappelleront son souvenir me feront juste pleurer.

J'ai eu assez de peine d'amour dans cette vie.

Le renard du Petit Prince, entre vous et moi, il était un peu con.

mercredi 30 mars 2016

De l'apprivoisement et autres considérations

Il me dit ne pas vouloir de blonde.

Qu’il est un bien trop mauvais chum pour ça.

Il déteste les soupers de famille, oublie la moitié des trucs à l’épicerie, a un déficit d'attention dans le tapis, n’est pas vraiment attentionné, ne parle pas trop de ses émotions, aime trop être avec ses chums pour qu’une fille soit bien dans ça. 

Pour lui, être en couple, c’est ne plus être soi, c’est devoir faire attention, cacher des choses, rendre des comptes. Sa dernière blonde l’a trompé solide, manipulée aussi. Il en est ressortit blessé en se disant « plus jamais ».

Ça tombe bien.

Moi, avoir pas de chum, ça fait pas mal mon affaire en ce moment.
Même si je ne sais pas trop encore comment ça marche.
Même si je sais que je nage mal dans le floue.
Aussi artistique soit-il.
Suis poche dans les zones grises relationnelles.
Je le sais.

Il a eu peur de tomber amoureux de moi.
J’ai eu peur de tomber amoureuse de lui. 

On s'est tout dit ça. 
Et même plus.
On se dit tout ça encore. 
Et même plus.
On a même pensé arrêter de se voir. 
Avant d’avoir de la peine. 
Mais.
On n’a pas trop envie.
Ni d’avoir de la peine, ni d’arrêter de se voir.

Nous sommes le renard qui craignons l’apprivoisement.

(…)

On le sait qu’on n’est pas notre genre.
Mutuellement.
Pour vrai.
C'est même pas une figure de style.
C'est de la réalité dans la face.

Tout le temps.

"Pas une fille va accepter que je passe du temps à aller dépanner des chums encore trop saouls à midi du party de la veille, parce que l’auto d’un des gars, pas réveillable, bloque le char de tous les autres. Pas une fille va trouver ça cool que la gang débarque au chalet pour construire en une soirée une rampe de bmx en dedans...et pour faire du bike comme des ti-culs jusqu'à 2 heures du matin. C’est ça mon monde pis c'est pas pantoute le tien."

Son monde.
Je l'observe comme une anthropologue sénégalaise en visite dans les Pays d'en haut.

Mais. 
Quand il me tient les hanches de ses deux mains.

Ayoye pareil.


(…)

Je suis toujours surprise de rencontrer des gars d’un certain âge, qui ont eu plusieurs relations dans leur vie, un bon nombre d’amantes, et qui n’ont pas connu des trucs qui me semblent si évident à faire à deux.
Qui sont pour moi des incontournables.

Se faire masser le sexe avec de l’huile, à la lumière des chandelles.

Se faire masser les pieds aussi.

Se faire masser le tour des oreilles, la tête, les mains. 

On sous-évalue tellement le plaisir de se faire masser les extrémités.
Une drogue douce.
Une drogue dure.
Aussi.

Prendre sa douche ensemble, le matin, pour le plaisir de continuer la conversation de la nuit tout en lavant le corps de l’autre.

Dormir nu contre le corps d’une femme qui ne se rhabille pas après avoir fait l’amour.
Qui dort nue tout simplement.

Pouvoir pénétrer un sexe humide en plein milieu de la nuit, doucement, sur le côté, et se rendormir ensuite tranquillement en laissant son sexe en l’autre.

Parler entre toutes les fois que l’on jouit. 
Parler franc surtout. 
Avec transparence. 
Sans pudeur.
Se parler avec le cœur à nu.
Avec les tripes offertes.
En pâture.

« Tu vois, si on était un couple, on ne pourrait pas se parler comme ça, on serait obligé de marcher sur des œufs » qu’il me dit.

Pauvre géant minou, je ne sais pas trop avec quel genre de filles tu as été dans ta vie mais ce ne devait pas être des littéraires ou tu es vraiment mal tombé.

Parce que.
Pour moi.
Être à deux dans un lit, couple ou pas, amoureux ou pas, baise d’une nuit ou d’une vie, c’est pas mal toujours se parler de même.

Je ne connais pas d’autres manières de faire.

Va te falloir vivre avec.

Et.

C’est addictif.
Le bien-être.

Mais, ça, t’es déjà prévenu.

lundi 28 mars 2016

Et que dire...

Il y a tout à dire.

Et, tellement rien à ajouter.

(…)

On s’est revu.

Naturellement.

Aux deux jours.

Si c’était juste de lui, ce serait tous les soirs.

Chez lui durant la semaine et à son chalet ensuite.

Un souper avec son meilleur ami qui avait une toute nouvelle copine à lui présenter, vendredi.

Un déjeuner avec une autre gang de ses chums sur le party, samedi midi.

Si je n’avais pas eu un spectacle samedi soir et un autre dimanche, je serais sans doute restée là.

On se revoit ce soir.

Et, peut-être demain aussi.

Entre les fois, il me texte, m’appelle, m’envoie des photos.

Il me fait sourire.

M’enveloppe.

Comme rarement.

 (…)

Nous étions couchés dans un autre lit du chalet.

Avec ce trop d’envie de faire l’amour, il m’avait déshabillé. debout, dans la cuisine en revenant de déjeuner.

Le déjeuner du bûcheron, au resto du nord où tout le monde se connait depuis mille ans, où la serveuse leur avait fait (à lui et à ses chums) des confitures maison et où tous ses amis s’y ramassent, les lendemains de brosse. 
Ils y étaient, d'ailleurs.
Des joyeux lurons qui sentaient le fond de tonneaux solide.

À genoux, devant moi, sa bouche arrive juste à la hauteur de mes seins.

Ses bras me caressent facilement le corps, de la nuque aux orteils.

Sa main couvre mon ventre entièrement.

Se faire toucher par un géant.

C’est dangereux.
Très.

Les draps de son lit étant au lavage, après une nuit intense à s’y rouler dedans, c’était donc dans le petit lit avec les draps de Winnie The Poo que nous avons migré.

Il avait salué ses chums.

"On doit y aller nous autres, on a encore de l’amour à faire".

On avait ri.
Eux aussi.

(…)

C’est fascinant l’érection masculine quand elle est bancale.

Ce désir que le cerveau n’envoie pas au sexe.

Ce décalage entre ce que la tête aimerait et ce que le corps peut offrir.

Une connexion qui ne se fait pas mécaniquement d’office.

Qui ne respecte pas les codes en vigueur et les idées préconçues.

Ça ne l’empêche pas, à froid, d’avoir un sexe de taille fort respectable, d’aimer se faire caresser et d’adorer se faire sucer, de pouvoir pénétrer un peu et même d’éjaculer sans bander vraiment.

Ça me fascine totalement.

Ça oblige aussi à considérer d’autres repères et à changer les façons de faire l’amour.

Ça m’oblige aussi à le croire sur parole quand il dit qu’il me désire comme un fou.

Ça m’oblige à faire confiance à autre chose qu’à un sexe bandé comme signe d’intérêt.

(…)

Et.

Je le crois.

Ce gars.

Quand il me dit qu’il est bien, que c’est magique, qu’il me verrait tous les jours.

Je le crois dans ses yeux et surtout dans ses mains qui peinent tellement à se détacher de moi.

Je le crois dans son incapacité à dormir quand je suis avec lui.
Dans cette envie de ne pas perdre une seule seconde de ma présence.

Je l'ai cru aussi quand il m’a chuchoté ce je t’aime à l’oreille.

J’ai eu peur aussi, un peu.

Il l’a vu.

M’a dit de ne pas capoter, que c’était un « je t’aime » du moment.

J’ai redis que je n’étais pas un bon plan.

M’a redis qu’il savait très bien qu’il avait postulé pour un poste d’amant et qu’il était encore prêt à signer sur ce contrat-là.

Sans autre obligation mais avec son envie de me remplir de je t'aime mon amour.
Sur le moment.
Le temps de quelques nuits.


(…)

Il n’est toujours pas mon genre.

Mais, le genre c’est surévalué de dire ma copine Mélanie.

N’empêche.

Il y a des limites à vivre dans des orbites si totalement dissemblables.
Et, je ne vois pas trop où tout cela s'en va.

Mais.

Quand il me colle contre son torse, je suis apaisée.
Je suis encerclée de chaud.
Entourée de solide.
Suis une plume qui se pose sur un arbre.

Et.

Quand il m’entoure de ses bras.
C'est tout mon corps qui soupire.
Comme une pâte malléable.
Il me pétrit.

J’ai envie très fort de mettre mon nez dans son cou, de lui masser son immense surface dans tous ses recoins, de le revoir se pencher vers moi, de l’entendre m’appeler sa belle encore une fois.


Il a un truc qui m’attendri solide chez lui et qui me donne envie de retourner dans son lit.

Dieu seul sait ce que ça peut bien être.


(…)

mardi 22 mars 2016

L'albatros

Je vais lui faire de la peine.

Un peu.

Éventuellement.

Je le sens.

Pas tout de suite.

Certes.

Pas trop vite, non plus.

Mais.

Un jour.

Je n'ai pas envie.

Mais.

Je vais lui en faire.

Peut-être.

De la peine.


(…)

En attendant.

Là.

Je vais lui faire beaucoup de bien.

Je vais le coller en masse, ce géant en carence de câlins.

Vais lui faire l’amour et le prendre tel quel, avec sa démarche gauche et étrange, avec son sexe hésitant, avec ses bras trop grands et son envie de tellement.

Je vais le remplir de tout.

L’accueillir et le laisser s’abreuver de moi.

Jusqu’à plus soif.

Vais lui ouvrir mon sexe.

Vais le laisser se gorger de ma peau.

Et, que dans son regard, je m’y repose un peu.

(…)

Fuck, que t’es belle!

Il a passé la nuit à me dire ça.

Et à me dire son plaisir de coller un corps nu de femme, de toucher du doux, de profiter des caresses, d’alterner entre le sexe et les confidences, de se demander de quelle planète je pouvais bien venir.

Longtemps qu’il n’a pas été aussi bien avec quelqu’un, il parait.

On a passé la nuit à ne pas dormir pour ce plaisir de se retourner l’un sur l’autre, l'un dans l'autre.

Et à parler, beaucoup.

Pillow talk avec le timbre de la nuit.

J’adore.

Nuit blanche car trop excités d’y être pour ne pas la savourer en pleine conscience.

Il me tient serré comme s’il ne voulait pas que je m’échappe. 
Comme s’il craignait que je ne disparaisse. 
Comme s’il ne pouvait pas faire autrement.
De toute manière.

Il avait peur que ce soit impossible de battre la magie de notre première nuit.

Il a été rassuré.

C’est toujours aussi bien.

(…)

Je ne promets rien que des bons moments.

Un à la fois.

Je ne veux pas être contrainte.

Il le sait.

Je lui ai parlé de Sébastien, de mon amant de Toronto, de cette envie de ne pas être la blonde de quelqu’un, de ne pas rendre de comptes et de ne pas avoir à en demander.

Je lui ai dit que je n’étais pas une si bonne affaire.

Il m'a embrassé pour la centième ou la millième fois.

Chut, t’es tellement parfaite...

(...)

Il va me faire grandir.

Me rendre forte.

Je le sais.

Il va balayer du revers de ses immenses mains, mes dernières craintes, mes dernières hésitations.

Il va m’ancrer.
Il va m'encrer.

M’apaiser.

Me hisser vers l’autre marche.

Plus haut.

Il va faire de moi.

...une géante.


lundi 21 mars 2016

As is...

-On peut se voir ce soir, ou demain soir.

Mais je te préviens, je feel un peu misérable. Je suis menstruée et j’ai le ventre qui veut s’ouvrir en deux (bonhomme qui panique). Puis, je ne veux pas être associée à la fille qui tache toujours tes draps (bonhomme rieur). Pour une date deux c’est peut-être pas l’idéal (bonhomme clin d'oeil) et on peut remettre ça à vendredi si c’est mieux (bonhomme avec les yeux en l'air).

-Viens ce soir, ou/et demain (bonhomme sourire). Je vais prendre soin de toi, on va juste se coller plus et le lavage des draps, de toute manière, suis bon là-dedans (bonhomme qui tire la langue).

-C'est possible de se coller plus que plus? (bonhomme faussement surpris).

-Oui, puis je vais te prouver ça! (bonhomme sourire avec les joues rouges)

(...)

Je vais arriver tard.

Je sais que les draps seront chauds.

Que je pourrais juste me glisser le corps contre le sien.

Que ses immenses bras de géant vont se refermer sur moi.

Que je vais me sentir comme dans un cocon.

Qu’il va m’embrasser dans le cou.

Qu'il va me demander de sa voix grave « comment ça va ma belle. »

Qu'il va soupirer lorsqu'il va me balayer la peau de ses mains.

Et.

Glisser alors mon visage dans sa paume comme dans un immense écrin.

Je le sais.

Que c'est alors tout son corps que je vais sentir sourire.

Comme un diamant

Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi belle dans les yeux d’un homme.

Longtemps qu’un homme n’avait pas autant, et sans pudeur, exprimé son envie de moi.

Longtemps que je n’avais pas eu autant l’impression de correspondre.

 (…)

J’avais le corps de ses fantasmes.

Les seins comme il les imaginait depuis la première fois qu’il m’avait vue.

Le premier gars à insister pour que je ne me couvre pas, parce qu'il parait que couvrir un corps de rêve, c'est vraiment dommage.

À vouloir me voir marcher nue.

À me trouver aussi magnifique au petit matin.

À le dire autant, de tant de façons différentes.

Je me suis sentie désirable dans ses mots, dans ses yeux, dans tous les gestes qu’il portait vers moi, dans cette envie qu’il avait que je ne parte pas, de rester éveillé le plus longtemps possible pour savourer ma présence dans son lit, de me caresser sans fin, de m’embrasser dès que ma peau passait près de son visage.

Un des premiers hommes que je crois depuis un bout.

(…)

Des fois, dans la vie, on trouve des trésors à des endroits bien cachés, dans des recoins inattendus.

Chez cet homme, ce géant, que je ne trouve pas particulièrement beau, qui n'est pas vraiment mon genre, dont le corps est démesuré, hors normes, j’ai trouvé un des meilleurs amants que j’ai eu depuis longtemps.

J’en suis la première étonnée.

La beauté d’un corps c’est définitivement overrated dans l’attirance et le désir.

Et, sur-estimée dans le plaisir que ça peut procurer dans un lit.

(…)

Un gars qui sait vraiment bien caresser, un gars qui lèche les seins et le sexe comme rarement un gars a aussi bien fait.

Enfin, pour moi.

Un gars hyper attentif qui dégage ce plaisir si évident, cette envie aussi forte dans cette impression intense que ma jouissance était presque pour son plaisir à lui, avant tout.

Authentique.

J’étais délicieuse de partout.

Définitivement.

Un homme doué.

(…)

À elle seule, une de ses mains couvre mes deux seins.

Une de mes fesses se glisse aisément au creux d'une seule de ses mains.

Ses mains.

C'est fou.

Je ne me lasse pas de les voir sur moi. 

C'est ultra érotisant.

Lorsqu’il me tient la hanche, il y a comme un truc qui tressaille dans mon ventre.

(...)

Il me soulève d’un seul bras.

Je mesure 5'7, je pèse 128 livres.

Je n’ai pas été toujours aussi mince et je demeure une grosse dans ma tête. Mais c’est la première fois de ma vie que je me sens autant minuscule.

Aussi fragile.

Enfin, avec lui, j’ai encore de la marge!

Cette impression de dormir dans les bras d’un ours.

(…)

Il m’a fait jouir.

Avec sa langue.

Souvent.

Un record pour moi.

Une des premières fois que j’ai autant d’orgasmes en une seule nuit.

Enfin, je ne me souviens pas de la dernière fois.

Et ses doigts immenses qui me pénètrent.

Définitivement.

Il sait y faire.

(...)

C’est pas un gars facile.

Il me l’avait dit et m’a redit ce que ça signifiait vraiment en me massant au coin du feu.

Depuis quelques années, il n’a pas d’érection totale avant quelques fois avec une fille. Il est timide du sexe comme il dit. Que ça n’a pas rapport avec le désir mais que c’est comme ça pour lui. Qu’il a déjà consulté, qu’il en jase avec ses chums de gars, qu’il le prend relativement bien mais que des fois, les filles, se sauvent.

J’ai quelques amis qui ont ça aussi ou qui ont eu des épisodes comme ça.
M’en ont souvent parlé de cette subtilité de la mécanique masculine.
Déjà aussi eu un chum à la bandaison aléatoire, les premiers temps de fréquentation. 

Il est tombé sur la bonne fille pour comprendre ça.

Je vois tout à fait ce que c'est, je connais, je ne le prends pas du tout personnel, ça ne m’inquiète pas et je m’en fiche pas mal, dans un sens, vu la manière dont il compense.

Puis, il a bandé un peu pareil…parait que c’est parce que je mets vraiment le sexe à l’aise.

(…)

Il m’appelle « ma belle ».

Me couvre de son regard.

Sa façon de m’embrasser m’excite.

De me tenir.

De me prendre.

De m'enrober de chaud et de puissance.

J'ai eu envie de rester longtemps sous les draps avec lui.

Parce que c'était simple.

Drôle, sans artifice.

Parce que c'était agréable bien plus que dans un trip de cul.

Un beau temps de qualité.

Dans un moment où j'en avais bien besoin.

(…)

J'aime penser qu'il n'arrive pas dans ma vie pour rien.

Ce géant.