Il m’attendait, le dos appuyé contre une colonne, la
barbe longue.
Orly.
Il y était.
Et…
…Il m’attendait.
J’ai souri et nous nous sommes embrassés.
Un peu timidement.
Un peu sur les bords.
Un peu en tâtonnant.
Puis, le vol? Je suis content de te voir, qu’il m’a
dit.
J’ai souri et j’ai mis mon nez dans son cou.
Mon nez dans son odeur de vanille des bois.
On s’est rendu à la voiture en placotant comme des
vieux amis.
Ce que nous étions toujours et entre tant d'autres choses.
Direction la Bretagne pour une première nuit qu’il
avait réservée dans une auberge de Quimperlé.
On se tenait la main sur la route.
Comme toujours.
Comme tout le temps.
Comme tout le temps.
Se
retrouver
On s’est arrêté dans un champ pour le diner.
J’avais apporté des bagels et du saumon fumé.
Presque encore frais du matin.
Le mien.
Le mien.
Sur une couverture, étendus dans le champ, on s’est
embrassé et caressé un peu.
Un peu.
Si peu.
Toute en retenue que j'étais.
Si peu.
Toute en retenue que j'étais.
Comme dans un film que cette scène de pic nic en
bord de route de campagne.
Avec la paille qui reste ensuite dans les cheveux.
Cette impression de jouer une scène immuable déjà jouée par tant d'amoureux.
Cette impression de jouer une scène immuable déjà jouée par tant d'amoureux.
Mais avec ce besoin, pour moi, de le ré-apprivoiser.
Tranquillement.
Tranquillement.
De déconstruire des choses, de me souvenir de d’autres.
De me laisser aimer ça.
De me laisser aimer ça.
Et surtout,
D’oublier un peu le géant qui m’attend chez moi.
Qui me hante.
Qui m’habite autant.
Devoir changer de format.
Drastiquement.
Accepter que ce ne soit pas comme ça d’office.
Me laisser du temps avant de désirer un autre corps.
Me laisser du temps avant de désirer un autre corps.
Et, espérer surtout que cela revienne.
Dans ce mélange de sensations.
Un mixte de feeling à apprivoiser.
Un mixte de feeling à apprivoiser.
D’être contente d’être là, tout de même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire