L’ex de la copine de mon ex.
Lente approche de sa part vers moi.
Indéniablement intelligent.
Indéniablement intéressé.
Le compliment qu’il manie adroitement.
Presque trop, adroitement.
Il touche à la bonne place, sans m’avoir même
effleuré autrement que du regard.
Ce regard que je sens tout de même sur ma peau, dans
mon dos, sur ma nuque dans je me tourne.
Agace un peu, il l’est.
Nous badinons comme des professionnels des
conversations de salon au temps des lumières.
L’art de surfer sur notre culture mutuelle.
Mélange d’humour pernicieux et de références
subtiles.
Alphonse Allais serait fier de nous.
Rare que je croise un homme qui sait relancer les
balles que je lance.
Il renvoie adroitement et me fait rire, aussi.
Nous nous trouvons bien brillants et cela aussi ça
me fait rire.
Match de tennis.
Égalité partout.
Mais, tout demeure en surface aussi.
Et je n'arrive pas encore à sentir l'homme, le vrai, sous la croûte du badin adroit.
Et je n'arrive pas encore à sentir l'homme, le vrai, sous la croûte du badin adroit.
C'est un homme avec de l’initiative aussi.
Qui invite au théâtre et qui s’occupe des billets,
qui m’aide à enfiler mon manteau, qui semble prendre soin et veiller sur l’autre.
Qui semble solide dans sa tête.
Ouf! Indéniablement ça m’attire.
Qui ne me donne surtout pas envie de le materner,
qui semble s’arranger avec ses affaires.
Un homme compétitif et performant.
Escrimeur presqu’olympique.
Il ne baissera pas les bras facilement celui-là.
J’aime aussi.
Cet esprit de chasseur persévérant et patient que je
sens chez lui.
Première fois également que je croise un homme, depuis
vraiment longtemps, que je n’aurais pas peur de présenter à mes parents, à mon
ex mari, à mes amis, à mes enfants.
Que je pourrais laisser « lousse » dans
une soirée sans me demander dans quel pétrin ou ennui il s’est placé.
Que j’aurais la certitude qu’il s’arrange très bien
tout seul et que tout ce qui sortira de sa bouche sera intelligent et
pertinent.
Que je n’aurais pas de crainte sur le regard que les
autres pourraient lui porter.
Que j’aurais la certitude que j’en serais toujours fière.
La dernière fois que j’ai eu cette certitude que
tout irait socialement avec un de mes compagnons, c’était avec mon ex-mari et
je l’ai marié durant 20 ans.
Mais.
Pour vrai.
C’est justement presque trop la copie de mon
ex-mari, cyclothémie en moins.
Ça me fait rire pour vrai.
Mais pas tant non plus.
Et.
Je ne sais vraiment pas si le fit sexuel sera là.
Pour le moment, rien ne frissonne en-dedans et je ne l'imagine pas du tout dans un quelconque acte sexuel.
Petites mains de pianiste vietnamien, un blanc/roux,
délicat, un peu adolescent de visage, dégage du bon gars propre et je ne
perçois encore aucun dark side qui me titillerait un peu les fantasmes.
Zéro trash de prime abord mais bon, c’est encore
drôle entre le dégagement et la réalité.
Est-ce que je dégage du trash moi?
Sous mes dehors de fille de bonne famille?
Va falloir que je l’embrasse et qu’il me touche.
Éventuellement.
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