lundi 3 octobre 2016

Sexeplorer 2

Je suis arrivée chez lui.

Il m’a ouvert la porte et m’a embrassé rapidement.

Dans son salon, on s’est mis à jaser.


De tout et surtout de rien.



On s’est embrassé encore, un peu moins rapidement.

On avait le gout.

Mais on avait faim aussi.
On est sorti pour aller manger.

Il ne me touche pas du tout.

Zéro cette envie de prendre la main, de toucher la taille, d’effleurer un bras.

C’est étrange pour moi qui carbure à la tendresse d’un humain vers l’autre.

Repas animé à parler voyage et autres.
Petite marche avant de rentrer chez lui, sur le bord de l’eau.

(..)

Deuxième nuit avec lui.

Je ne sais toujours pas comment le catégoriser.

Ce mélange de chaud/froid.

Pas trop de limites au lit mais beaucoup de réserve en dehors.

Et même entre les fois.

Ce n’est pas un affectueux, ni un tendre.
Mais il aimerait l’être et recevoir du tendre et de l’affect.

Je ne suis pas très rassurée quand je suis nue avec lui et je ne sais pas trop pourquoi non plus.
Peut-être sa façon de mettre sa main dans mon cou, de serrer mon collier.
Certains de ses commentaires, peut-être.

Son visage change.
Sa voix aussi.

Il passe d'une certaine réserve à une grande envie de cochonceté.
Comme si ses désirs étaient latents depuis mille ans et recouverts d'une soupape.
Prêt à exploser.

Dans tous les sens.
Comme un presto.

Je le saisi mal au fait.

Il parle peu de ses émotions, désirs, sentiments, ressentis.

Et quand il en parle, c’est peu nuancé.

Comme pris dans des boites d’idées reçues, convenues.

Un désert.

Trop étrange pour moi.

Je suis partie vers 4 heures du matin.

On venait de s’endormir.

Je l’ai embrassé furtivement.

« tu quittes…je pensais que tu resterais à dormir »
Qu’il a marmonné.

« chut, fait dodo ».
Que je lui ai répondu

J’ai quitté.
Mes souliers à la main.

(…)

Il m’a texté le lendemain.

« -Tu as fuit comme une espionne.
-Je ne pensais pas que tu m’invitais à déjeuner ;)
-c’était implicite, qu’il m’a répondu.
-je n’aime pas imposer quelque chose et je ne suis pas très intelligente avec l’implicite, que j’ai répondu »

Il parait que je suis différente dans un lit.

Dans mes expressions, mon visage.

Il parait que je passe de la fille lumineuse et souriante à une vamp concentrée, intérieure, absorbée.

Je ne sais pas trop comment prendre ça.

Je ne sais pas trop si c’était un compliment d’ailleurs.

Et s’il préfère la fille lumineuse ou la vamp.

Je n’ai pas demandé non plus.

M’en fiche un peu.

Pour vrai.

(...)

Je ne pense pas le revoir.
Du moins, si je le revois, ce sera vraiment son call.

Je ne pousse rien et je ne propose rien pour ne pas mettre le pied dans une sorte de relation quelconque.

Dans laquelle je serais peut-être ensuite engluée.

Et.

Parce que je sais que ce n’est pas ce que je cherche du tout.

Qu’un gars comme lui ça ne m’ira jamais.

Qu’il est à l’opposé de mon spectre.

Et je sais que j'ai besoin de rêver follement avec un verbo moteur qui me shootera du tendre et du chaud à grand coup de jet à pression.

J’ai besoin et envie surtout de me faire envahir.

Par du trop.

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