Je sais pourquoi.
Je panique autant, en ce moment et en général aussi, sur les maladies
sexuellement transmissibles.
C’est parce que je me définis énormément par ma
sexualité.
Trop.
Trop.
Elle est au cœur de ma vie et de mes rapports avec
les autres.
Et.
Et.
Je ne peux concevoir de relation sans que le sexe en
soit le centre.
Avec.
Cette idée constante que je ne peux être aimé que parce que l’on me désire.
Que faire l'amour c'est justement...faire l'amour.
Que faire l'amour c'est justement...faire l'amour.
Et que je ne peux donc pas être « défectueuse »
sur ce plan.
Sur les autres non plus.
D’ailleurs.
Sur les autres non plus.
D’ailleurs.
On me baise donc on m’aime.
Peut-on m’aimer sans me baiser?
Peut-on m’aimer même si je suis malade?
Même si j’ai des contraintes?
Des handicaps?
Des handicaps?
Tout cela est naturellement ridicule.
Je le sais que la réponse est oui.
On aime même des filles qui n'aiment pas faire l'amour.
On aime même les filles qui ne peuvent faire l'amour.
Peu importe les raisons.
On aime même les filles qui ne peuvent faire l'amour.
Peu importe les raisons.
Je le sais.
Je sais aussi.
Je sais aussi.
Qu’en focusant ainsi sur mon corps, je ne focuse pas
trop ailleurs.
Que je dévie ainsi de mes véritables préoccupations
et peurs qui me hantent tant.
Dans un endroit où ça fait plus mal que dans mon sexe.
Que je génère ainsi de l’anxiété sur une projection d’une maladie nécessairement handicapante.
Comme une petite fin du monde que cela sera alors.
Une mort, un empêchement de jouir, un frein à mes
envies.
Une déviation de mes peurs et de ma crainte de
vieillir.
Seule.
Un contre-coup de ce 45 ans que je viens d'avoir.
Et qui m'a rentré solide dedans.
Un contre-coup de ce 45 ans que je viens d'avoir.
Et qui m'a rentré solide dedans.
Un beau transfert que les hypocondriaques font
souvent.
Le corps pour éviter la tête.
Je n’ai pas inventé la roue certain!
Et.
Et.
Je sais aussi.
Que tout cela va passer.
Lorsque je vais avoir fini d’errer.
De mains en mains.
De peaux en peaux.
Et que je vais avoir l’impression de pouvoir
attacher mon ancre.
Dans des bras qui me prendront avec toutes mes
peurs, toutes mes maladies, les vraies comme les fausses, les à venir, les mystérieuses, les incomprises.
Dans un certain apaisement et envie que le courant,
cette fois-ci, ne m’enverra pas trop au large.
Divaguer.
Divaguer.
Je sais également.
Que tout cela va passer.
Pour accepter que l'autre m'aime entièrement.
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