On se revoit jeudi.
L’inconnu de la terrasse et moi.
Il viendra me rejoindre dans le café où je me serais
installée pour corriger.
Je, et il aussi, trouve cela bien drôle.
Et j’aime, lui aussi parait-il, suivre le
mouvement sans trop savoir où il mènera.
Comme une vague qui sera.
Plus ou moins courte.
Comme une vague qui sera.
Plus ou moins courte.
Il écrit bien.
Sans faute et, pour vrai, ça fait longtemps que je n’avais
pas lu ça.
Autant pas de faute.
C’est rafraîchissant.
Il parait qu’il attend jeudi avec la patience d’un gamin.
J’ai apprécié l’oxymore, voulu ou non.
Que nous le fassions exprès ou pas.
Nous ne nous sommes rien dit par texto.
Comme si cette envie que l’autre demeure une énigme jusqu’à
la dernière minute nous habitait
Comme s’il était ainsi possible de tout imaginer, de tout
désirer.
Comme si nous ne voulions pas constater trop tôt, que la vie
est rarement aussi chouette qu’un roman.
Il est pour le moment quelques notes écrites rapidement sur le haut d'une page vierge.
Un personnage en construction.
Un début d'histoire.
Un personnage en construction.
Un début d'histoire.
Homme de taille moyenne, cheveux gris, yeux bruns.
42 ans.
Célibataire
Cycliste.
Habite et travaille à Montréal comme intervenant en santé
mentale.
Écrit sans faute.
Regard de feu, sourire timide.
Regard de feu, sourire timide.
Et
Il a au moins deux amis.
Tout cela est bien assez pour un café.
(...)
Malgré les apparences.
Mon enthousiasme est relatif.
Très.
J’ai du métier dans les attentes inhérentes à ce genre de
rencontre.
Tout de même.
Et je module les miennes en fonction de la forte probabilité
que cela ne clique pas.
C’est comme ça.
Sans doute pour ça que, quand ça clique, c’est si merveilleux.
Parce que 98% du temps.
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