mardi 25 octobre 2016

Le pire des souvenirs, celui de la chair

J’ai envie de lui incroyablement.
Nonobstant tout le reste.

J’ai cette envie de sa peau qui me tenaille.
Malgré moi, malgré tout.

De sa bouche sur mon sexe, entre mes cuisses.
Une de ses mains sur mon sein, l’autre en moi, sa langue qui me fait jouir.
Un trio de choc, dangereusement simultané et efficace.

Je sais qu’il pendra son temps.
Qu’il me lèchera surtout pour lui en me disant à quel point je goute bon.

Je sais que mon orgasme sera long et intense.
Que je vais jouir la tête complètement vide de tout.
Sans effort.


Et.

Que ce ne sera alors que mes sens qui me porteront.

J’ai encore envie de l’entendre souffler en me pénétrant.
De l’entendre me demander où j’ai envie qu’il vienne.
D’hésiter entre l’envie de sentir son sperme gicler en moi ou celle de le goûter dans ma bouche.
De finalement choisir ma bouche.
De lui dire.
« Viens dans ma bouche, stp ».
De devoir le répéter, presque suppliante.
Et qu’il me réponde alors
« ah oui, et tu vas tout avaler? Au complet hein? »
Qu’il me prenne alors par la nuque pour me diriger vers son sexe.

Le regarder me regarder.
Yeux grands ouverts
La bouche gourmande, offerte.

Attendre.

Sentir le liquide chaud par grands jets.
Laisser ma bouche exposée pour tout recevoir.
Le regarder en avalant.
Lécher mes lèvres en souriant.
Il va sourire aussi, son rire rejoignant le mien.

Et.

Le sentir frémir en s’allongeant près de moi.
Me blottir dans ses bras qui m’enserrent.
De la tête presqu’à mes pieds.

Savoir que l’on va recommencer encore, dans pas trop longtemps.

Que je me tournerais alors sur le flanc.
Qu’il me dira que mon petit cul de course est complètement fou.
Que ses deux mains me prendront par la taille.
Que sans rien dire, son sexe trouvera encore le chemin du mien.
Et qu’il me pénétrera ainsi en me faisant bouger rapidement.
Avec ses mains.
Il me basculera alors sur le ventre.
M’écrasera de tout son poids.
Glissera son bras par-dessus mon épaule.
Agrippera mon sein fermement.

Comme une bouée de secours.
Sa bouche contre mon oreille il me dira alors « j’ai tellement envie de te la rentrer dans le cul».
Et, je dirais oui en écartant légèrement les fesses.
Doucement pour commencer, pour ouvrir le chemin.
Doucement douloureusement.
Crispation et acceptation lente.
Et, plus rapide ensuite.

Cette envie qu’il éjacule au plus profond.
Qu’il jouisse ainsi.

Ce qu’il fera.

Pleine de lui.
Repue je serais alors.

Et je sais que je dormirais confiante et rassurée.

Enserrée au creux de toute sa chair.

(...)

Illusion ou non.
Vrai ou faux.
Dans ma vie, tout cela était vrai.
M'apaisait.

Et me manque.

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