vendredi 14 octobre 2016

Veni, vidi...

Je suis peut-être la première fille qu’il touche depuis 21 ans.
Je suis peut-être une expérience nouvelle dans sa toute nouvelle vie de célibataire.
Je suis peut-être sa première fois pour bien des aspects.

Je suis peut-être la millième fille qu’il touche.
Je suis peut-être un pari avec ses amis.
Je suis peut-être encore plus naïve que je ne le pense.

Ou pas.

Chose certaine, mon radar à crosseur est tellement déréglé qu’il peut être tout et n'importe quoi entre le bon gars et le salaud.

Puis c'est pas bien grave de toute manière.

 (…)

Je ne sais pas trop si c’est le dénouement ou l’élément déclencheur de cette histoire.
Seule la suite des choses nous le dira.
La présence ou l’absence de suite.

Mon intuition me dit par contre que c'est la situation finale.

Fugace, éphémère et volatile.

Un feeling comme ça.

(…)

Je ne pensais pas lui écrire.
Car moi, si j’avais été lui, j’aurais déjà écrit.
( Je dis ça mais, j'écris presque jamais la première et je ne relance personne)

Je suis rarement les autres de toute manière.

Je ne pensais pas lui écrire.
Pour me protéger surtout.
De m'être vraiment trompée s'il ne me répond pas.

Mais.
J’ai envoyé un mot.
Au fait, j'ai envoyé 10 mots tout juste.
Parce que je suis moi.

"Merci pour ta compagnie hier soir. 
Bonne route vers toi..."

(Il quitte ce pm pour aller passer une fin de semaine à Boston).

Dur de faire plus laconique et plus sujet à interprétation.

Comme souvent quand j'écris.

Il m'a dit hier qu'il relisait deux fois mes textos.
Qu'il a toujours l'impression qu'il y a ce que j'écris et ce que je veux dire derrière les mots.
Et que chacune de mes phrases peut avoir plusieurs sens.

Encore une fois alors, 
Il pourra lire cela comme il l’entend.
Avec le sens qu'il voudra bien donner.

Et, en faire ce qu’il veut.

La balle est dans son camp.
On va dire ça de même.

En perspective.
C'est une vague comme une autre.

(…)

Je pense que je suis déçue.

Car je ne trouve plus l’histoire tant belle à raconter.

Et ça.
Ça me choque pour vrai de vrai.

Déçue également.
Je crois.

De moi bien plus que de lui.

De ne pas mieux tout percevoir.
D’avoir encore cette sensibilité émotive et romantique.
À fleur de peau.
Et d’avoir encore des attentes d’oie blanche.

De battre mes ailes se sont un peu emballées.

Ne vais-je jamais assez me blinder contre tout?
Et acquérir cette légèreté que je souhaite tant.

Je suis surtout déçue de penser que finalement, j’ai en effet sans doute donné cette impression de fille en manque.

Il a suivi ce filon facile que j’offrais sur un plateau d’argent.

Avec raison.

J'aurai fait pareil.
Et.
J'ai fait pareil.

(…)

Question de perspective.

J’ai aussi eu ce que je voulais.

Une histoire à raconter.

Une expérience de plus dans ma besace.

Un pas de plus posé sur une pierre du sentier.

Je refuse le rôle de victime d’une situation que j’ai moi-même construite.

Avec lucidité et consentement.
J’ai décidé, j’ai fait.
J'ai tricoté l'histoire et j'en ai fait ce que j'ai bien voulu.

Je l’assume ainsi.

Totalement.


(…)

On va encore se dire les vraies affaires.

Je suis, je le sais, un peu déçue parce que c’était vraiment mon genre de type.
Pour un aspect que je ne retrouve pas si souvent.
Celui des voyages qu'il semble faire comme les miens.
Et.
C’est tellement rare que j’en croise.
Des comme ça.

Mais.
Je l'ai su aussi, hier, que nous ne sommes pas au même point dans nos vies.

Il est en mode découverte, il l'a dit, clairement.

Il va explorer alors que j’ai le gout d’autre chose.
Et je sais que je vais avoir envie d'un plus qu'il ne pourra pas me donner.
Pas maintenant du moins et, sans doute, jamais.

Je vais alors me souhaiter de ne plus le revoir.

Et surtout de remercier les événements, de ne m'être perdue à n'en rêver que l'espace d'une seule soirée.

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