lundi 28 mars 2016

Et que dire...

Il y a tout à dire.

Et, tellement rien à ajouter.

(…)

On s’est revu.

Naturellement.

Aux deux jours.

Si c’était juste de lui, ce serait tous les soirs.

Chez lui durant la semaine et à son chalet ensuite.

Un souper avec son meilleur ami qui avait une toute nouvelle copine à lui présenter, vendredi.

Un déjeuner avec une autre gang de ses chums sur le party, samedi midi.

Si je n’avais pas eu un spectacle samedi soir et un autre dimanche, je serais sans doute restée là.

On se revoit ce soir.

Et, peut-être demain aussi.

Entre les fois, il me texte, m’appelle, m’envoie des photos.

Il me fait sourire.

M’enveloppe.

Comme rarement.

 (…)

Nous étions couchés dans un autre lit du chalet.

Avec ce trop d’envie de faire l’amour, il m’avait déshabillé. debout, dans la cuisine en revenant de déjeuner.

Le déjeuner du bûcheron, au resto du nord où tout le monde se connait depuis mille ans, où la serveuse leur avait fait (à lui et à ses chums) des confitures maison et où tous ses amis s’y ramassent, les lendemains de brosse. 
Ils y étaient, d'ailleurs.
Des joyeux lurons qui sentaient le fond de tonneaux solide.

À genoux, devant moi, sa bouche arrive juste à la hauteur de mes seins.

Ses bras me caressent facilement le corps, de la nuque aux orteils.

Sa main couvre mon ventre entièrement.

Se faire toucher par un géant.

C’est dangereux.
Très.

Les draps de son lit étant au lavage, après une nuit intense à s’y rouler dedans, c’était donc dans le petit lit avec les draps de Winnie The Poo que nous avons migré.

Il avait salué ses chums.

"On doit y aller nous autres, on a encore de l’amour à faire".

On avait ri.
Eux aussi.

(…)

C’est fascinant l’érection masculine quand elle est bancale.

Ce désir que le cerveau n’envoie pas au sexe.

Ce décalage entre ce que la tête aimerait et ce que le corps peut offrir.

Une connexion qui ne se fait pas mécaniquement d’office.

Qui ne respecte pas les codes en vigueur et les idées préconçues.

Ça ne l’empêche pas, à froid, d’avoir un sexe de taille fort respectable, d’aimer se faire caresser et d’adorer se faire sucer, de pouvoir pénétrer un peu et même d’éjaculer sans bander vraiment.

Ça me fascine totalement.

Ça oblige aussi à considérer d’autres repères et à changer les façons de faire l’amour.

Ça m’oblige aussi à le croire sur parole quand il dit qu’il me désire comme un fou.

Ça m’oblige à faire confiance à autre chose qu’à un sexe bandé comme signe d’intérêt.

(…)

Et.

Je le crois.

Ce gars.

Quand il me dit qu’il est bien, que c’est magique, qu’il me verrait tous les jours.

Je le crois dans ses yeux et surtout dans ses mains qui peinent tellement à se détacher de moi.

Je le crois dans son incapacité à dormir quand je suis avec lui.
Dans cette envie de ne pas perdre une seule seconde de ma présence.

Je l'ai cru aussi quand il m’a chuchoté ce je t’aime à l’oreille.

J’ai eu peur aussi, un peu.

Il l’a vu.

M’a dit de ne pas capoter, que c’était un « je t’aime » du moment.

J’ai redis que je n’étais pas un bon plan.

M’a redis qu’il savait très bien qu’il avait postulé pour un poste d’amant et qu’il était encore prêt à signer sur ce contrat-là.

Sans autre obligation mais avec son envie de me remplir de je t'aime mon amour.
Sur le moment.
Le temps de quelques nuits.


(…)

Il n’est toujours pas mon genre.

Mais, le genre c’est surévalué de dire ma copine Mélanie.

N’empêche.

Il y a des limites à vivre dans des orbites si totalement dissemblables.
Et, je ne vois pas trop où tout cela s'en va.

Mais.

Quand il me colle contre son torse, je suis apaisée.
Je suis encerclée de chaud.
Entourée de solide.
Suis une plume qui se pose sur un arbre.

Et.

Quand il m’entoure de ses bras.
C'est tout mon corps qui soupire.
Comme une pâte malléable.
Il me pétrit.

J’ai envie très fort de mettre mon nez dans son cou, de lui masser son immense surface dans tous ses recoins, de le revoir se pencher vers moi, de l’entendre m’appeler sa belle encore une fois.


Il a un truc qui m’attendri solide chez lui et qui me donne envie de retourner dans son lit.

Dieu seul sait ce que ça peut bien être.


(…)

3 commentaires:

  1. C'est pas dérangeant en soi la dysfonction érectile (en tout cas, pas pour moi ni pour toi, ça a l'air) mais c'est souvent le symptôme d'une maladie. J'avais parlé dans mon blogue du grand type noir que j'avais rencontré sur la rue et qui était devenu une espèce d'amant weird. Il ne bandait pas et c'était clairement dû à son diabète. Faut pas prendre pour acquis que c'est psychologique.

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  2. Il est allé voir un médecin le mois dernier et il va recevoir bientôt les résultats de ses tests.
    Mais, pour vrai, ça va pas pire pantoute, je trouve, pour un gars avec des dysfonctions. Il y a pénétration à chaque fois et c'est de plus en plus "solide", on va dire ça de même. Disons que ça lui donne un sexe avec de la personnalité...

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