Je savais que je me rendrais là avec lui.
J’avais vu plusieurs
photos, on se textait depuis un mois, sa situation m’allait et j’avais cette envie
de faire l’amour, d’embrasser, de découvrir un autre corps.
Envie de me changer les
idées aussi dans ce début un peu dur de
mars avec ces réminiscences d’une rupture qui m’avait laissé pantelante, il y a
tout juste un an.
(Toujours pas certaine d’en être totalement revenue d’ailleurs, de cette rupture.)
(Toujours pas certaine d’en être totalement revenue d’ailleurs, de cette rupture.)
Bref, je savais qu’à
moins qu’il ne parle avec un cheveu sur la langue ou qu’il ne dégage vraiment
rien de bon, on finirait probablement la soirée au lit.
J’avais même apporté ma
brosse à dent.
Juste au cas.
(..)
Il était déjà au resto.
Pareil à ses photos.
Plus grand que je le pensais.
Un accent comme dans
les films de Marcel Pagnol.
Me suis assise en
sachant que je coucherais avec lui.
Je l’ai vu dans ses yeux
qu’il le savait aussi.
(…)
On a mangé.
On a bu.
Il a répondu à sa femme
au téléphone.
Suis allée aux toilettes
pendant ce temps.
On s’est embrassé.
Il a insisté pour
payer.
On a pris ma voiture.
Il m’a guidé vers cet hôtel
chic du centre-ville où il avait réservé une suite.
J’ai donné la clef de
ma voiture au valet.
Et.
Il a commandé du
champagne à la réception.
Je lui ait souhaité d’avoir
un bon compte de dépense.
(...)
J’aime les chambres d’hôtel.
Cet aspect impersonnel,
propre.
L’éclairage, la
décoration, le lit qui prend toute la place.
Les multiples oreillers.
Les multiples oreillers.
(…)
J’ai mis de la musique.
J'ai déboutonné sa chemise.
Il a glissé ses mains sous mon chandail.
J'ai déboutonné sa chemise.
Il a glissé ses mains sous mon chandail.
On a ouvert le
champagne.
Une scène classique qui ne
réinventait pas le genre baise à l’hotel.
(…)
On a fait l’amour.
Beau corps solide d’homme.
Poilu.
Mains fines et
élégantes.
Langue agile.
Sexe de format agréable.
Doux sous ma langue.
Doux sous ma langue.
Pour une première fois
c’était plus que très respectable.
Moi qui n’aime pas tant
les premières fois.
Et.
Avec ce « putaing
que tu suces bieng », échappé au cœur de la nuit, c’était toute la
Provence qui me faisait l’amour.
Les cigales en moins.
(..)
Je suis restée pour la
nuit.
Il m’a collé tout le
temps.
Présence confortable.
Présence confortable.
Ses bras ramassant les
bouts de moi qui s’éparpillaient entre les draps.
On a refait l’amour
entre deux rêves.
(…)
C’est un lève-tôt qui
avait déjà du travail vers 7 heures du matin.
Il est allé prendre sa
douche.
A parlé à sa femme
depuis la salle de bain.
Me suis habillée
pendant ce temps-là.
Ramassé mes bijoux disséminés.
Fait le tour de la
chambre pour ne rien oublier.
(…)
Étonné que je sois déjà habillé, il m'a proposé de partager sa brosse à dents.
J'ai trouvé ça gentil.
Je l'ai regardé se raser.
J'ai toujours aimé voir un homme nu se raser.
Je m'installe alors derrière lui.
Je passe mes mains autour de sa taille.
Je le masturbe lentement.
Mes yeux, par dessus son épaule.
Je le regarde par-delà le miroir.
(...)
Étonné que je sois déjà habillé, il m'a proposé de partager sa brosse à dents.
J'ai trouvé ça gentil.
Je l'ai regardé se raser.
J'ai toujours aimé voir un homme nu se raser.
Je m'installe alors derrière lui.
Je passe mes mains autour de sa taille.
Je le masturbe lentement.
Mes yeux, par dessus son épaule.
Je le regarde par-delà le miroir.
(...)
Il avait commandé avec la chambre un
déjeuner pour deux personnes.
Me suis sauvée avant.
« Tu quittes déjà?»
Ça l’a un peu
décontenancé.
Comment lui dire que c’est
comme ça que je me protège?
Que dans ma peur d’incommoder
ou de sentir du rejet, j’aime mieux partir avant d’avoir l’impression de
déranger, même légèrement.
Je me dis que l’autre n’ose
peut-être pas me dire que je suis de trop et qu’il aimerait peut-être mieux
être seul.
Bref,
Je prends toujours les
devants.
Je m’assure ainsi de ne
pas souffrir.
Ou de souffrir moins.
Je n'aime pas piéger.
Et.
Je n'aime pas piéger.
Et.
Je pense pour lui.
(…)
Il m’a texté 10 minutes
après mon départ pour s’assurer que tout était ok, pour me dire que ça lui
faisait étrange que je sois partie aussi soudainement, pour me remercier pour l’excellente
nuit et pour me dire qu’il aimerait me revoir.
J’ai répondu que je ne
savais jamais vraiment comment partir, que je ne voulais pas imposer, que je ne
connaissais pas trop les codes à suivre pour ce genre de situation.
M’a dit qu’il
comprenait, qu’il savait que c’était bizarre qu’il doive travailler si tôt et parler
avec sa femme pour lui dire que tout allait bien mais, qu’il avait très aimé m’avoir
pour lui. M'a remercié encore pour le merveilleux moment.
M'a envoyé la photo du déjeuner que je manquais.
Et,
M'a envoyé la photo du déjeuner que je manquais.
Et,
M’a parlé de la
prochaine fois.
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