vendredi 2 décembre 2016

Attention, le contenu de ce texte peut choquer

Soirée avec le dieu comptable.
Même patern.
Une formule gagnante de toute manière.
Feu, vin, discussion, sexe, discussion encore, sexe des fois encore et je quitte.

On a commencé plus tôt le sexe cette fois-ci.
Sur le tapis, c’était très sexe justement.

Il avait envie que l’on prenne des photos.
Me l’avait texté le matin même.
En sachant très bien que ce serait sans doute aussi un peu pour les yeux d’un autre ou de quelques autres.

Ça l’allumait, ça l’amusait aussi.

Il s’est rendu compte, en regardant ensuite ce que ça donnait, que son sexe était vraiment impressionnant dans une bouche.

J’ai ri.

Sans doute les plus belles photos de sexe que j’ai prises.
En noir et blanc, les cheveux relevés, camisole, collier.
J’ai l’air d’une femme des années 50 dans la série Mad man en train de faire une pipe à son patron.

Belle séance de sexe aussi. 
Il vient une fois, moi aussi et c’est pas mal la norme ensemble. C’est moi qui me fait jouir, c’est dans ma bouche qu’il vient. Un certain modus operandis de nos soirées, on va dire ça de même. Avec quelques variantes naturellement.
Variation sur un même désir.

Discussion ensuite sur le thème des zones de plaisir, de ce qui me plaisait chez lui, il trouve les femmes trop rapides à vouloir s’engager dans un couple, a toujours envie de reculer quand c’est le cas, n’a pas envie d’une routine avec quelqu’un.

Je ne voulais pas partir tard.
Il se lève aux aurores et j’étais fatiguée aussi.
Et je ne dors jamais là de toute manière.

Texto du géant, en quittant, et qui savait que j’étais avec le dieu comptable.
« Si tu as le gout de venir faire dodo chez moi après, ça va me faire plaisir de te coller ».

Lui ait envoyé une photo.
Il avait encore plus le gout que je vienne le rejoindre.
Fantasme chez lui de me prendre après un autre.
Nous en avions parlé souvent.

Pour vrai, j’avais envie de voir ce que ça faisait.
D’assumer totalement.
D'aller au bout de l'idée.

Et de dormir avec lui aussi.

J’y suis allée.

(…)

Chandelles partout dans son appartement quand je suis arrivée.

Il m’a prise dans ses bras, m’a demandé si je voulais prendre un bain.

Chandelles dans la salle de bain aussi.
Je n’avais pas nécessairement envie de me laver.
Il n’y tenait pas du tout, j’ai demandé.
Baiser avec des condoms ne fait pas sentir très sale de toute manière.
Mon opinion.

On a fait l’amour.
Toute la nuit, comme des malades.
Incapable de dormir, comme souvent.
On a accumulé les orgasmes.
Il m’a fait jouir avec sa langue comme jamais.
A passé des heures les mains sur mon corps.

On a parlé aussi.

De ma soirée avant, du fait qu’on s’était vu plus que prévu cette semaine, de ma peur de retourner dans une structure avec lui, du fait que je n’étais pas capable de cacher des choses à d’autres, de ma trop grande transparence avec tout le monde.

Il a ce désir et cette envie de tout me dire *, maintenant, j’ai ce désir de lui en dire moins.

Pour ne pas retomber dans un engrenage de demander implicitement des permissions, des autorisations morales.

On a aussi parlé de comment il se sentait mais surtout comment je me sentais moi.
De voir deux gars le même soir, pas en même temps, mais un après l’autre.
Moi qui a toujours espacé de quelques jours mes nuits avec des amants différents.
Pour je ne sais quelle raison.
Comme si c’était plus cachère comme ça.
Plus acceptable.
Plus comme il faut selon un vague standard.

Excitant pour vrai dans un sens.
De constater aussi que je ne m'étais pas transformé en cendres.
Que la foudre divine m'avait épargnée.
Que je restais la même.
Aussi acceptable que la veille.

Mais, tout de même, dur pour moi de ne pas sentir que je devrais le dire au dieu-comptable alors que ça ne le regarde que peu voire pas du tout dans la mesure où il sait déjà très bien que je vois d'autres personnes que lui.

Dur pour moi d’assumer la pleine liberté de mes actes sans vouloir me rapporter et sans avoir cette impression que tout le monde doit approuver ce que je décide de faire.

Dur pour moi aussi de dire non.

Dur de ne pas faire des choses en fonction des autres.

Dans cette peur que j’ai de blesser, dans cette idée que je suis responsable du bonheur de tous.

Je pense trop.
Duh.

Voilà aussi le constat que j’ai fait.

Nous avons prolongé le matin.
Je commençais tard.
Il a pris off.

On s’est lavé mutuellement dans la douche.
Comme toujours.


*Il a vu en novembre, une ex-copine à lui. 
Une agente de bord qu’il a fréquentée pendant quelques mois, il y a un an. 
Une fille avec qui il n’a jamais bandé,ni vraiment jouit, mais avec qui il partageait des activités et des moments.

Il avait l’impression et l’envie de finir de quoi avec elle, de vérifier s’il bandait plus qu’avant, de lui montrer qu’il en était capable aussi.
Ils se sont collés, il l’a fait jouir. Il n’a toujours pas bandé. Il n’est pas resté dormir.

Il l’a reverra peut-être parce que la faire jouir, c’est le fun pareil.
Ça me dérange tellement zéro.
Entres autre car il ne me l’a pas caché (m’en avait parlé avant qu’il aille chez elle, m’en a parlé après aussi) comme il ne lui a pas caché qu’il me voyait. 
Il s’est rendu compte que c’était tellement plus simple de même. 
Que ça ne lui avait rien enlevé, ni avec elle, ni avec moi, qu’il se sentait bien mieux aussi.

3 commentaires:

  1. Pourquoi le contenu de ce billet serait-il plus dérangeant que celui de tes autres billets?

    Pourquoi il faut absolument que le Dieu-comptable sache que tu es directement passée de son lit à celui du géant? C'est bien beau l'honnêteté et la transparence, mais là, ce n'est pas une information superflue? Presque blessante même, sachant que l'un ne te fait pas jouir et l'autre facilement et à répétition.

    C'est toujours un plaisir de lire ces extraits de ta si passionnante vie! ;o)

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  2. En effet.
    Ce n'est pas nécessaire à dire et je n'ai pas à le dire.
    Ça ne lui enlève rien de toute manière...

    Le tire du billet...c'est encore en quelque part une manière de ne pas assumer complètement...et de trouver aussi que c'est un peu choquant selon certaines normes...ce qui n'est pas mieux!

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  3. Selon mes valeurs à moi, sans être vraiment choquant, j'aurais un certain malaise si tu (ou moi, ou n'importe qui!) passait du lit d'un conjoint monogame et amoureux au lit d'un amant. En cachette, bien que la cachette soit de l'assumation de son geste quand on trompe son mari.

    Mais toi tu es totalement libre de ta vie et de ton corps et de tes envies. Tu ne fais de mal à personne et tu fais du bien à plusieurs. Tu n'es pas exploitée non plus et tu n'exploites pas tes partenaires. Alors, c'est plutôt joyeux et sympathique à lire et ce l' est probablement tout autant à vivre! ��

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