jeudi 5 mai 2016

Depuis 10 jours

Nous dormons toutes les nuits ensemble depuis 10 jours.

Depuis l’épisode de son ami à l’hôpital et de sa nuit sans moi.

Toutes les nuits.

Il m’enrobe comme j’ai rarement été enrobée.

Au fait, il a neutralisé sous ses grandes pattes, le hamster qui encombre constamment ma tête.

Avec sa présence et ses mots.

Il a écrasé la bête.

Je le sens.

Sincère, vrai, amoureux.

Bien surtout.

Heureux d’avoir croisé ma route.

Je le suis aussi.

Bien, sincère, vrai, amoureuse

Heureuse d’avoir croisé sa route.

Je ne sais toujours pas pourquoi et à quoi ça tient.

Je ne sais surtout pas si ça va tenir bien longtemps.

Je suis consciente de tout ce qui pourra éventuellement ne pas aller.

Lucide de mes besoins aussi.

Des fosses, des crevasses, des manques à combler autrement.
Qui viendront.
Inévitablement.

Je sais qu’un jour je vais avoir besoin de plus.

Mais.

Ce n'est pas très important.

De le savoir.

Pour le moment.

Il me fait du bien.

Beaucoup.

(…)

On ne fait pas grand-chose outre que de faire l’amour toutes les nuits et tous les matins, de se coller, de se serrer le plus fort possible, de se texter dans le jour, de rêver à des choses que l’on aimerait faire ensemble, de se raconter des histoires.

Je lui fais ses lunchs.

Il m’appelle son amour.

Je l’appelle chéri.

Il trouve ça beau.

On a passé une nuit dans son camion parce qu’on voulait vérifier notre installation pour y passer une fin de semaine.

On y a gelé car on voulait absolument rester nu et qu’il devait faire pas loin de zéro degré dehors.

Suis zéro princesse, il est zéro précieux.

On s’est trouvé drôle.

On a fait de la moto aussi.

Sur la route 11 vers le Mont Tremblant.

Juste pour aller manger la première crème glacée de la saison.

« Des bras par devant, des bras par derrière.
Son bras dans mon cou.
Ma main sur ses jambes ».


On regarde des films chez lui aussi.


Nus, naturellement, sur son lit, en se caressant.

Il doit passer des heures ses mains sur mes seins.

Sont aimantés, il parait, mes seins.

Dans ses bras, dans ses yeux.

Je suis une princesse.

Magnifique.

(…)

Hier.

Il m’a prise par en arrière.

Couchée à plat ventre sur son lit.

Il était derrière moi.

Pendant qu’il me pénétrait vigoureusement, un de ses bras gigantesque passait par-dessus mon épaule pour me prendre un sein.

L’autre me tenait les cheveux en agrippant ma nuque.

Il me bougeait ainsi en lui.

Il imposait un mouvement.

Sa bouche contre moi.

Je l’entendais aimer ça.

Dans l’oreille, il m’a dit « je vais venir babe ».

Et il a jouit longuement.

Sur le dos ensuite.

Me suis retournée.

Il reprenait son souffle.

J’ai ramassé son sperme avec mes doigts.

Celui en moi.

Me suis caressée avec.

J’ai jouit, dans sa bouche, pendant qu’il m’embrassait.

On a ensuite passé la nuit à se respirer.

...

D’y repenser, ça m’excite encore.

(…)

Il sait naturellement pour Sébastien et moi.

Comme Sébastien sait pour lui et moi.

Depuis le premier jour.

Il a envie de me faire l’amour à mon retour de Bolivie.

D’aller ensuite me conduire pour mon départ vers la  France.

De revenir me chercher ensuite.

Il a envie de me laisser vivre.

Libre.

Peut-être parce qu’il sent que c’est la seule façon de m’attacher, un peu.


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