jeudi 26 mai 2016

Ce n'est jamais si simple

Cette envie que tu me fasses l’amour quand je pense à tes mains et tes bras.
Parce que, les voir sur mes hanches, les sentir me prendre et me saisir.
Ça m’excite.

Puis.

Voir tes yeux aussi et ta bouche pendant que tu me pénètres

T’entendre aimer.
M’aimer.

Ça aussi c’est bon.

Cette envie puissante de toi en moi.
Profondément.
Fermement.

Me sentir soumise à ton mouvement.
À ton rythme.

J’ai envie souvent.
J’ai envie beaucoup.

Et.
Ça me manque.

(...)

C’est un peu étrange.

Le quart de nuit.

Il manque un trois quarts qui n’existe pas dans notre relation.

C’est sans doute ça qui fait en sorte que, finalement, nous ne sommes pas un couple.

Que je ne suis pas ta blonde.
Que tu n’es pas mon chum.

Suis la fille qui dort dans ton lit.
T’es le gars qui me réchauffe la nuit.

On est le nous qui s’emboite l’un dans l’autre.
Quand ça adonne.
Quand on a rien d’autres dans notre horaire.

Cette impression de passer après tout.
Dans ce qui reste.

(...)

Des vies parallèles.
En marge l’une de l’autre.
Qui se recoupent peu.
Ou le temps d’un déjeuner au coin d’une table.
Avant une fuite vers un ailleurs.

On ne se laisse pas de place.
Pour exister dans la vie de l’autre.
D’un coup que ça ferait mal.
De se remplir trop vite.

Je ne demande rien.
Mais je veux tout.

Des projets et des rêves.
Qui ne verront sans doute jamais le jour.

C’est ma peur.

Qu’on se lassera avant de se construire des souvenirs.
Qu’on s’étiole dans ce peu de croisement.

Moi, du moins.
Vais me lasser.

Je le sais.

Je me connais.

Je vais  m’enfuir.

Avant de m’éteindre.

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