Ce sera simple.
Ce sera compliqué.
Simple si je détache le sexe de l’amour.
Compliqué si je mélange les deux.
Simple si je le place dans la zone grise amant/ami.
Sans attente de rien.
Compliqué s’il entre dans la case chum/amoureux.
Avec tout ce qui vient avec.
Simple si j’ai confiance.
Compliqué si j’attache de l’importance à certaines
choses.
Va me falloir surtout
dompter mes démons.
Et rompre avec mes
idées du couple tel que je le connais.
(…)
On ne sait pas où s’en va, lui et moi.
Et tout se conjugue dans un certain flou artistique
où personne n’ose se mouiller.
Surtout pas moi.
Surtout.
Chat échaudé, mes protections sont au maximum.
Et, je refuse de lui exprimer du ressenti.
Je choisi le moins de mots.
Je sais que l’on va jouer à « chicken », à
celui qui va ouvrir son jeu avant l’autre.
Et, j’ai revêtu ma plus belle « poker face ».
Ma façade de pierre.
De celle à qui on ne l’a fait pas.
S’il y a une suite, c’est qu’il aura fait ce qu’il
faut pour.
J’ai décidé que j’étais celle qui valait la peine qu’on
se démène un peu.
Cela semble évident et anodin mais pour moi, ça ne l’est
pas.
(…)
Certaines choses se sont précisées, tout de même.
Suite à un 24 heures idyllique à se respirer les
humeurs.
Entre autre, une certaine envie d'une relation non traditionnelle.
Lui car il a longtemps et souvent été dans un couple
ouvert.
Moi parce que je ne veux pas tasser Sébastien et
même le photographe du cercle de mes relations amoureuses et intimes.
Pas encore, pas maintenant, pas comme ça.
Je ne suis pas prête à reprendre mes vieilles
habitudes d’être la blonde de quelqu’un.
Libertain et échangiste.
Ouvert sur les expériences.
Il est.
Il a d’ailleurs couché avec une autre entre nos deux
rencontres et j’ai trouvé ça spécial à apprivoiser même si c’est legit comme dirait mes enfants. On ne se
devait rien. On ne se doit toujours rien.
Contente, dans bien des sens, de le savoir butinant
car ça m’enlève toutes les obligations morales que je m’impose d’office dans une
relation.
Contente de ne pas faire, éventuellement, souffrir de cette manière.
Contente parce que ça m’enligne sur une autre track que celle que j’allais
prendre. Contente car ça m’oblige à ce détachement salutaire.
Je l’ai échappé
belle, je le sais.
Je ne sais pas comment ça va se gérer par contre.
Pas certaine que je suis capable de bien faire
rentrer ça dans ma tête.
Même si je le veux.
Avec Sébastien qui est à l’étranger et dont toutes
relations réelles n’est pas dans les plans, c’est facile d’être ouvert et non
exclusif, c’est même une évidence si ce n’est une obligation.
Avec un gars physiquement disponible et dans mes
créneaux, je ne sais pas comment faire.
Et, je ne sais pas si ce genre de gars me va.
J’admire
peu les hommes trop faciles.
(…)
Et cette confiance en moi si fragile.
Moi qui à la tête qui tourne si souvent.
Moi qui imagine tout et son contraire, qui
interprète les mots et les silences, qui gère mal l’attente et les doutes.
Moi qui a trop d’imagination.
Mais.
J’ai peur comme de la peste du couple et de ses
attentes.
Peur de l’échec et du recommencement.
Ce sera donc à la va comme je te pousse.
Et le photographe qui vient
judicieusement de revenir de voyage et qui aimerait bien qu'on remette ça.
Hum.
Il semble qu'il n'y aura pas de décision à prendre, elle s'est comme prise toute seule. Mêler l'amour et les affaires de coeur à des histoires de partenaires multiples est très risqué pour la santé mentale. Le photographe est en effet "judicieusement" revenu au bon moment!
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