lundi 19 octobre 2015

Les gentils



J’ai rencontré un gentil garçon.

Vraiment.

Un bon gars.

Fiable, prévenant, franc, honnête.

Relativement drôle, relativement cultivé, relativement mignon.

Des jeunes enfants par contre et c’était dit, enfin moi je l’ai dit, avant même que l’on ne se rencontre, que nous n’étions pas du tout dans les mêmes envies ou attentes.

Mais bon.

On a tout de même été prendre un thé, voir un match d’improvisation en même temps que mes enfants, mon ex et une amie et joué au hockey cossom avec sa gang de chum, un soir. 
On a même été voir un film.

On a couché ensemble aussi.

Une fois. 

Après le hockey.

C’était bien. 

Pas magique.

Pas transcendant.

Pas animal.

Pas sensuel ou érotique vraiment.

Peut-être parce qu’il n’y avait pas d’éclairage, pas de musique, pas d’ambiance d’installée. Il m’a caressé avant même que l’on ne s’embrasse et on a tassé les vêtements à plier sur le lit, avant d’ouvrir les draps.

Un peu étrange justement par cet aspect un peu ordinaire.

Pour moi du moins.

On s’entend, ce n’était pas désagréable, loin de là. C’était juste normal. Dans le genre qui fait du bien au corps le temps que ça dure mais pas nécessairement à l’âme. Je n’avais pas envie de me perdre dans ses yeux même si son torse était doux et ses bras chaleureux. Je sentais fortement cette déconnection entre mon corps, ma tête et mon cœur. Pour moi qui suis une intense et qui aime réunir le charnel, l’intellectuel et l’émotif, c’était une nuit qui me remplissait peu.

Et j’ai eu envie de partir même s’il me proposait de rester pour la nuit.

Et.

Ça ne m’a pas retenté par la suite. Même si on s’est encore embrassé après le film et qu’il est venu prendre un thé chez moi ensuite. Même étendu sur mon lit, on ne s’est presque pas touché et je n’avais pas plus envie qu’il reste à coucher. 

Une question d’odeur. De dégagement. Une question de chimie. Des phéromones qui ne font pas réagir les miennes.

Il le sait très bien ce qu’il a offrir.

Il offre du stable, du confortable, du gentil mais ne dégage pas nécessairement cette sensualité et cette aura physique qui font chavirer les entrailles. 
Enfin, pas les miennes.
Il serait le parfait ami gay/pas gay avec qui c’est bon de se coller quand il fait froid et qu’on a envie de frencher, sans plus.

Mais bon.

Des amis gay mais pas gay j’en ai pas mal déjà. Et j’ai aussi des bonnes copines que c’est aussi le fun de coller quand il fait froid, et des enfants qui ne sont pas économes de câlins et même des amants virtuels qui me remplissent de leur amour et envies pour moi.

Suis entourée d’amour et de tendresse. 
Zéro ce qui me manque.

Suis même pas certaine que le sexe me manque vraiment dans le fond.

Je sais au fait très bien ce qui me manque.

J’ai le manque d’un autre à rêver.

Un autre qui vienne prendre le relais de ceux à qui je rêve bien utilement.

J’ai envie d’être emporté sur une montagne que ce soit par le corps ou par l’esprit. J’ai envie d’un autre univers que le mien et qui m’oblige à me dépasser. 

Peu importe la manière finalement, j’ai envie d’être envahi par un trop plein de quelque chose.

Suis pas tant pressée.

J'aime les quêtes.

8 commentaires:

  1. Que c'est merveilleusement dit !

    RépondreSupprimer
  2. Le fantasme qui suivait a disparu... ;o)

    C'est bien de fantasmer quand rien de concret ne se pointe malgré les recherches. Probablement que tu es entravée par le souvenir de la relation précédente qui était si parfaite que tout semble gentil et sans saveur en comparaison. Et on ne parle pas de souvenir, vous êtes toujours en contact, il est loin donc l'idéalisation peut se poursuivre à souhait. Dans la vraie vie, on finit par voir les défauts de l'autre, là, il n'en a pas, il est juste ... parfait! Tu as envie d'aler voir ailleurs avec ta tête (et ton corps!) mais rien ne peut égaler ce que tu as vécu. Et comme tu ne veux pas revivr la même chose (tu es quand même plus imaginative que ça!) avec un autre et que de toutes façons ce serait impossible de revivre la même chose même si tu le désirais, il y a comme un cul-de sac- ici.

    RépondreSupprimer
  3. Définitivement, ça m'entrave.
    On se parle tous les jours Sébastien et moi, en texto ou en vrai. On s'aime plus aussi, ou on se le dit plus.
    Chaque homme qui m'étreint me fait le regretter un peu davantage.
    On n'est pas séparé comme il dit, on est juste éloigné.
    C'est beau...
    Mais...ça ne me va pas nécessairement.
    Je fais quoi avec ça, dans la vraie vie?
    J'ai aussi eu des nouvelles de mon autre ex. qui attend lui aussi que la vie ou le temps puisse nous réunir...
    C'est comme beaucoup de possible impossible.

    Le fantasme qui suivait était une réponse à un gars qui m'avait donné une mise en situation...je trouvais que ça ressemblait pas trop à ce que j'écrivais ici en général!

    RépondreSupprimer
  4. Mais est-ce vraiment impossible avec Sébastien? Cette histoire ne semble tout simplement pas finie.

    RépondreSupprimer
  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  6. Cette histoire n'est pas finie en effet et j'ai comme le feeling qu'elle ne le sera jamais vraiment. Comme toujours un satellite amoureux dans ma vie. Mais, sa vie n'est pas avec moi ici certain et la mienne pas avec lui non plus...dans nos rêves, on se retrouve sur le bord d'une route en Asie pour faire quelques bouts de voyage ensemble, ou je vais faire une escale dans son coin de temps en temps...il est très dans le polyamour, échangiste et ouvert à me/nous partager éventuellement.
    Enfin, je ne sais pas....on verra.

    RépondreSupprimer
  7. Alors je comprends fort bien que tu ne veuilles pas vivre par "bouts de voyage ensemble" ou par "escales" occasionnelles. La vie est courte et il ne faut pas gaspiller les bonnes années! Alors,je suis pas mal certaine que tu vas trouver une solution qui n'est peut-être pas celle à laquelle on pense dans l'immédiat.

    RépondreSupprimer
  8. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer