vendredi 25 septembre 2015

Belle et bum


« Mon » bum, c’est un petit minou poqué qu’on ne peut qu’avoir envie de flatter et de prendre dans ses bras.

Pas nécessairement poqué dans la vie et dans sa tête mais pas un historique de relations avec des femmes « normales », qui touchent, qui aiment vraiment ça, qui savent envelopper l’autre de leurs bras. 

Des femmes qui verbalisent et pour qui, c’est simple, les relations humaines, peu importe le modèle de relations.

Plus je "date" et plus je me rends compte que j'ai été chanceuse dans ma vie.

Je n’ai vécu que des belles relations, des rencontres signifiantes et porteuses de sens. 

Je n’ai jamais passé, depuis mes 16 ans, plus d’un mois sans faire l’amour ou sans toucher un autre corps et ce fut toujours avec des hommes doux et ce fut surtout toujours bien. Même avec mon ex, après 20 ans, c’était bien. 

Je ne traine pas ce lourd passé de relations poches et frustrantes. Je n’ai aucune amertume dans la bouche. Je me sens chanceuse pour vrai et reconnaissante aussi.

Le tuyau de réception de caresses de mon bum est gros comme un 10 cent et moi, ben je shoote dedans solide avec un jet à pression. 

C’est l’image qu’il m’a donné hier quand je lui disais qu’il avait l’air tellement stoïque en m’embrassant. 
Tout ne rentre pas facile et ça revole de tous les bords, ça éclabousse. 
Dur de recevoir autant quand tu ne sais pas trop comment faire ou quand ça fait si longtemps.

Apprendre.

Et, étonnamment, j’ai envie de lui montrer.

Un peu.

Que ça existe des trucs le fun.

(…)

On s’est donc revu, au restaurant. Cela faisait deux jours qu’on se textait jusqu’à plus d’heure. 
Pas de fautes dans ses messages, des belles idées, des images, des questionnements intéressants, de l’humour aussi. 
Ça coule mieux quand on saisit un peu plus l’esprit de l’autre.

20 ans de plus que Sébastien. 

Ça clashe un peu dans ma tête et je dois me réapproprier cette idée d’être en relation avec un plus vieux…qui porte des lunettes pour lire de près…pas désagréable nécessairement mais un autre esthétique et des traces de vie sur la peau, comme moi finalement.

Pas de temps morts quand on se parle. Très différent de ce que je suis, dans son habillement comme dans sa façon de voir certaines choses. Je ne m'imagine pas le présenter à ma mère et encore moins à mon père, on va dire ça de même.

Trop différent sans doute pour m’imaginer faire un road trip de vie avec lui mais juste assez pour une p’tite ride de char. 

Je crois. 

Je ne sais pas et ce n’est pas très important, de savoir, de toute manière.

(...)

Et, j’ai cette envie de lui faire du bien. 

De le réconcilier avec la tendresse. 

C’est un rôle extrêmement valorisant pour moi. 

Dans son regard, je suis une extraterrestre que la vie vient de lui envoyer. 

Être une apparition, il y a pire comme idée.

Même si je sais déjà que je serai une apparition éphémère.

Apparaitre et disparaitre.

En laissant quelques traces.

(…)

Tu veux venir voir mon show ce soir? je te réserve deux billets?


Tu pourras même dire aux p’tites madames en avant que tu frenches le chanteur. Elles vont ca-po-ter.


Et après?

Tu veux venir dormir avec moi?

Un peu gêné de me le proposer. Moi qui a toujours un peu peur de tomber sur le gros séducteur en série des sites de rencontres, je ne le sens sincèrement pas dans un modus operandis habituel et confortable.

Et lui de me redire encore qu’il ne reste pas dans une maison, mais dans des anciennes chambres de frères, aménagées, dans un collège. Mais que, si ça me tente, il va me montrer comment la guitare résonne bien entre les murs de l’ancienne chapelle.

Moi, honnêtement, j'ai surtout hâte de voir si mon corps résonne bien entre ses mains et s'il sait faire vibrer mes cordes, harmonieusement. 

Et, lui montrer surtout la musique que deux corps ensemble peuvent faire.

Quand c'est simple et qu'on aime jouer.


2 commentaires: