mardi 18 août 2015

Écrire la suite

Et ils se sont revus.
Dans un retour imprévu à Montréal.
Le sien.
Pour un mois.
Il y sera encore un peu.
Avant le grand départ.
Définitif celui-là.
En principe.

Passer à une autre étape.
Le tome 2.
La suite d'un roman qui n'en espérait pas vraiment.
Qui n'en demandait pas nécessairement.
Dans un drôle de shéma.
Dans cette étrange relation qui ne remplie aucune des cases.
Dans cette union improbable et qui demeure, par essence, encore et toujours dédiée à l'éphémère.
Ne rien construire tout en batissant.
Tout de même.
Un peu.
Truc du genre.

(...)

C'est dans un parc que nous sommes allés nous étendre.
Et nous revoir après ce mois.
Se raconter un peu.
Se retrouver tranquillement.
Redécouvrir le plaisir de ses lèvres avenantes.
C'est un gars doux, de partout.
Se demander un peu ce que nous allions faire avec ce nous.
Reprendre où nous avions laissé?
Sonder un peu les ressentis.
Marcher tranquillement sur les sentiers de notre aventure.

Et nous sommes retournés au chalet.
Avec des amies, les miennes.
Et deux de mes enfants.
Les "petits".
Car je cache peu.
En général.
Et que dans l'option d'assumer ou pas, j'ai choisi celle d'assumer.
Et j'avais envie.
De

L'intégrer dans un coin de mon monde pour la première fois.

Et
Constater que ça fittait tout de même.
C'était simple.
Pour tout le monde.
Agréable.

(...)

Sur le quai.
Les perséides bombardaient le ciel.
Nous y sommes restés après que tout le monde soit allé se coucher.
Et nos corps de se retrouver enfin.
Comme dans un film, c'était.
Le lac, le ciel et nous.
Nus.

Et se dire que l'on s'aime pour la première fois.
De cet amour si peu contraignant et qui ne change rien.
Ou peut-être un brin.
Le dire juste parce que c'était présent.
C'était latent.
Comme un troisième joueur qui s'était invité pour jouer dans la même scène que nous.
En filigrane.
En toile de fond.
L'amour était là.
D'une certaine manière.

Avoir l'impression de faire tomber des barrières.
Entrer dans une autre dimension.
Légitimer un nous.
L'établir.
Se sentir un peu comme dans un duo.
Avec lui.
Pour la première fois, une certaine association.

Tu veux bien être mon chum pour les trois prochaines semaines?
Se dire oui en se souriant.

Et s'endormir dans ses bras.

2 commentaires:

  1. Ouf! Cette relation change. La famille, l'amour déclaré, le chum et la blonde. L'imprévu de son retour. On est dans autre chose. Moins d'exploration, plus d'assises. Mais toujours cette tendresse et communication faciles en filigrane. Très beau à lire, tu écris si bien.

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