mercredi 11 octobre 2017

Tome à 2

Et.
Nous y sommes encore.
Dans cet ensemble.

Formé de lui et de moi.
Et, de plus encore,

Car, on y a greffé des tas de trucs.

Une vie quotidienne dans la même maison.
Des soupers avec des amis.
Des projets de voyages.

Des chats à flatter.
(…)

Il me fait à déjeuner le matin.
Parce que sinon je ne mange pas vraiment.
Et.
Parce qu’il est dans la cuisine avant moi.

Une tranche de pain et de la confiture.

Il en fait une à mon fils aussi.
Qui se force à la manger pour lui faire plaisir.
Car, lui comme moi, le matin, on ne mange pas vraiment.

Mais, lui comme moi, on aime bien faire plaisir.
(…)

Il va sortir mon vélo du garage.
Celui de mon fils aussi.
Il vérifie que tout est ok, que les casques sont sortis aussi, que les pneus ont de l’air.

Bonne route bébé chat qu’il me lance invariablement lorsque je quitte.
En m’embrassant toujours.

Il n’oublie jamais de m’embrasser.
Deux fois plutôt qu’une.
Et une troisième.
Aussi.
Pour la route.

Il n’oublie pas non plus de m’enlacer quand j’arrive.
De me serrer très fort contre lui la nuit.
Toute la nuit.

Le genre de gars qui a les bras toujours ouverts.
Qu’un simple mouvement de mon corps dans le lit suffit à faire se retourner pour m’éprendre.
Le genre de gars qui semble toujours me veiller.

Puis.

Il n’oublie pas de me texter pour me dire qu’il m’aime.
Qu’il a hâte de me retrouver le soir.
Pour me souhaiter bon diner bébé chat minou.

Il n’oublie pas de m’enrober.
(…)

Il sort de la maison quand je reviens avec l’épicerie.
Va prendre les sacs dans la voiture.

Me dit de laisser ça au grand gars.

Comme de tondre le gazon, de sortir les poubelles, de porter ou de réparer mille trucs.

Comme de le laisser me masser.
Il étend alors son bras de géant pour atteindre un flacon d’huile.
Sur la tablette en haut du lit.
Il me flatte doucement.
Attentivement.
Parce que je suis son bébé minou d’amour.
Qu’il me chuchote.

(…)
Des fois je me dis.
Puis.
Je lui dis aussi.

Que c’est peut-être parce qu’il m’a montré le plus laid de lui-même que je peux vraiment être moi avec lui.
Sans artifice.
Même si ce n’est pas tout le temps beau.

Et.
Peut-être que c’est parce que j’ai vu loin en dedans de lui.
Qu’il peut aussi être sans fard.
Avec toutes ses failles et toutes ses forces.

Peut-être alors que c’est uniquement en voyant l’autre nu, complètement nu et en le trouvant laid…qu’on est capable de le retrouver beau.

Peut-être.
(…)

 

 

 

 

 

2 commentaires:

  1. Et l'histoire continue... ;o)

    Des voyages en vue?

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  2. Oui!
    Nous partons une semaine faire du ski en Suisse, le géant et moi.
    Puis sans doute quelque part dans le sud en van vers le mois de mars...;-)

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